Dans une décision "historique", la Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine ce vendredi.Moscou se rapproche de Pékin tandis que la Slovaquie livrera des avions de chasse à Kiev.Retour sur les événements marquants des 24 dernières heures du conflit.
388 jour après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le conflit est toujours au cœur de toutes les discussions internationales. Tandis que la Slovaquie et la Pologne promettent des avions de chasse à Kiev, Pékin discute d'une coopération "militaro-technique" avec Moscou. Pendant ce temps, la Cour pénale internationale s'intéresse aux exactions commises par l'armée de Vladimir Poutine, qu'elle accuse de "crimes de guerre" en Ukraine.
Un mandat d'arrêt "historique"
Vladimir Poutine dans le viseur de la justice. La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré avoir émis un mandat d'arrêt contre le président russe. Le chef du Kremlin est dans le viseur de la justice pour le crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe. La juridiction pénale internationale, qui siège à La Haye, a également émis un mandat d'arrêt contre Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle russe aux droits de l'enfant, pour des accusations similaires. Pour rappel, plus de 16.000 enfants ukrainiens ont été déportés vers la Russie, selon Kiev, et beaucoup auraient été placés dans des institutions et des foyers d'accueil.
Des accusations repoussées par Moscou. "Du point de vue de la loi, les décisions de ce tribunal sont nulles et non avenues", a réagi le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, rappelant que le Kremlin "ne reconnaît pas la compétence de ce tribunal".
Une décision qui "fera date". Du côté de l'occident, les chefs d'États ont tous salué la décision "historique" de la CPI. Pour Volodymyr Zelensky, elle marque "le début d'une responsabilité historique", quand son homologue américain décrit un "signal très fort" et "justifié", bien que Washington ne reconnaisse pas non plus cette cour internationale. Le chef de la diplomatie européenne s'est quant à lui félicité pour cette "décision importante" et le Royaume-Uni a évoqué une mesure qui va "obliger ceux qui sont au sommet du régime russe, y compris Vladimir Poutine, à rendre des comptes". Enfin, la diplomatie française a salué une décision qui "fera date". "Aucun responsable de crimes commis par la Russie en Ukraine, quel que soit son statut, ne doit échapper à la justice", a rappelé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Kiev et Moscou consolident leurs alliances
Poutine va recevoir Xi Jinping. Moscou et Pékin ont annoncé la visite de Xi Jinping en Russie du 20 au 22 mars. Lors de cette rencontre, les deux chefs d'État signeront une déclaration commune pour approfondir leur "relation stratégique entrant dans une nouvelle ère", selon les déclarations du conseiller diplomatique du Kremlin. Cité par les agences de presse russes, Iouri Ouchakova en a profité pour saluer la "retenue" de Pékin au sujet de l'invasion en Ukraine, dossier sur lequel la Chine se présente en médiateur.
Une position mise à mal par l'attitude de la Chine et sa proximité avec Moscou. La veille, le ministre chinois des Affaires étrangères avait exhorté Kiev et Moscou à un cessez-le-feu. Un appel aussitôt sanctionné par les États-Unis, selon lesquels il revient à consolider les avancées russes et à donner au Kremlin une chance de préparer une nouvelle offensive. Washington soupçonne par ailleurs la Chine d'envisager des livraisons d'armes à la Russie.
Livraisons d'avions de chasse à l'Ukraine. Si Pékin dément vouloir livrer des armes à Moscou, l'Europe continue quant à elle d'armer l'Ukraine. Après la Pologne, la Slovaquie a annoncé qu'elle livrera à son tour 13 MiG-29. Ils s'ajoutent à un "premier lot" de quatre autres chasseurs de même modèle, promis par Varsovie la veille. Ces livraisons "vont nous aider à défendre efficacement notre ciel", s'est félicité le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, dans un message de remerciement à la Slovaquie publié sur Twitter. "Une coalition aéronautique est en train de se former !". À cette annonce, le Kremlin a réagi comme à son habitude, affirmant que les engins seraient "détruits".
Les discussions sur les céréales toujours en cours. Enfin, l'ONU a indiqué que les négociations autour de l'exportation des céréales d'Ukraine par la mer Noire se poursuivent. Il faut dire que le temps presse. Cet accord est censé être renouvelé au plus tard ce samedi. Pour l'heure, son maintien semble toujours incertain, faute d'accord entre Kiev et Moscou sur sa durée. Les premiers exigent qu'ils tiennent sur une période de 120 jours, quand le second souhaite en diviser la durée par deux, à 60 jours. Des négociations cruciales, tant leur échec pèseraient sur la crise alimentaire mondiale.
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