SIMILITUDES - Alors qu'Harvey Weinstein, accusé d'agressions sexuelles multiples, s'est rendu à la police de New York ce vendredi où il a été inculpé de viol et d'agression sexuelle, des éléments rappellent l'affaire DSK. Le producteur déchu a notamment choisi le même avocat que l'ancien directeur du FMI.
C'est l'un des avocats les plus célèbres des Etats-Unis. Benjamin Brafman est chargé d'assurer la défense d'Harvey Weinstein, producteur américain accusé de multiples agressions sexuelles qui s'est rendu à la police ce vendredi à New York pour être inculpé. Similitude troublante : M. Brafman avait également représenté Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire d'agression sexuelle de l'hôtel Sofitel de New York en 2011, pour lequel les poursuites pénales contre l'ancien directeur du Fonds monétaire international avaient finalement été abandonnées.
Agé de 69 ans, Benjamin Brafman est notamment connu pour avoir défendu de nombreuses célébrités dont Sean "Diddy" Combs et Jay Z ou Michael Jackson. Et ce n'est pas la seule similitude avec l'affaire DSK.
Cyrus Vance, procureur de Manhattan
Le producteur devrait en effet être inculpé par le procureur de Manhattan Cyrus Vance, le même qui avait jeté l'éponge face à Dominique Strauss-Kahn en 2011. Depuis mars, la pression montait sur cet élu démocrate de 63 ans pour qu'il inculpe le magnat d'Hollywood.
Harvey Weinstein et Cyrus Vance s'étaient déjà rencontrés en 2015 après que la mannequin italien Ambra Battilana avait accusé le producteur d'attouchements. Une affaire classée faute "de preuves suffisantes au regard de la loi new yorkaise qui exige d'établir l'intention criminelle".
Les procureurs hésitent souvent à inculper, faute de preuves matérielles du non-consentement de la victime présumée, surtout pour une affaire qui remonte à plusieurs années.
#metoo
Une remise en liberté sous caution d'Harvey Weinstein aurait déjà été négociée avec ses avocats, moyennant un million de dollars de caution, le port d'un bracelet électronique, et la remise de son passeport, selon le New York Times.
Au fil des révélations publiées par le New York Times et le New Yorker, il est apparu que Weinstein - longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino - avait usé de son pouvoir pour obliger de jeunes actrices ou aspirantes actrices à céder à ses fantasmes sexuels, se faisant parfois aider par ses employés et achetant le silence de certaines victimes via des accords de confidentialité.
Les révélations sur Weinstein ont eu l'effet d'une bombe, déclenchant le puissant mouvement anti-harcèlement #MeToo, qui a fait chuter ces derniers mois des dizaines d'hommes de pouvoir américains dans de nombreux secteurs, à commencer par le cinéma, les médias, mais aussi la mode, la musique ou la gastronomie.
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