FANFARON – Un an après l'élection de Donald Trump, le 8 novembre 2016, à la Maison Blanche, LCI vous propose de faire le point sur différents aspects de l'Amérique de Trump. Croissance stable, plein emploi, bourses au plus haut : l’économie américaine se porte bien, ce que Donald Trump ne manque jamais de rappeler. Mais a-t-il raison de se vanter de ces bons résultats ? Pas forcément...
En boucle. Depuis sa victoire face à Hillary Clinton il y a un an et plus encore depuis son arrivée effective aux commandes des Etats-Unis voilà dix mois, Donald Trump manque rarement l’occasion de souligner les bons résultats économiques du pays. Avec une croissance solide, à défaut d’être faramineuse (2,1% en 2017 selon les prévisions du FMI), un taux de chômage (4,9% en 2016) à faire pâlir d’envie n’importe quel dirigeant français et des cours boursiers au plus haut (le Dow Jones dépasse désormais les 23.000 points, une première), il faut dire que la situation américaine est globalement satisfaisante. "Depuis l’élection du 8 novembre, la Bourse est en hausse de plus de 25%, le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 17 ans et les entreprises reviennent aux États-Unis", se félicitait encore le chef de l’Etat mi-octobre via Twitter.
Mais a-t-il raison de s’en vanter ? Peut-il, ainsi qu’il le fait, s’attribuer la paternité de ces succès ? Difficile d’être aussi affirmatif après si peu de temps au pouvoir, Donald Trump n’ayant pas encore mis en place ses mesures économiques phares, notamment les baisses d’impôts massives promises. Mais, force est de le constater, les rares décisions prises jusqu’alors pour déréguler l’économie (décorticage de normes environnementales, assouplissement du code du travail, relance de projets comme le pipeline controversé de Keystone) sont plutôt saluées si l'on se réfère aux sommets atteints par les marchés. L'effet de son "leadership" protectionniste selon son entourage, des circonstances favorables selon ses détracteurs. Un débat qui rappelle celui, en début de mandat, qui avait entouré le rapatriement aux Etats-Unis d'usines des géants de l'automobile - Ford, GM, Chrysler - dont Trump s'était arrogé la responsabilité.
Une réforme fiscale décisive
"Trump n’a pas grand-chose à voir dans les résultats économiques du pays", estime Marie-Cécile Naves, chercheuse à l’Iris et cofondatrice du site chronik.fr, pour qui cette réussite est avant tout le fruit des années Obama. Un diagnostic que partage Corentin Sellin, spécialiste de la politique américaine : "Les Etats-Unis sont en pleine croissance et ont retrouvé une situation de quasi-plein emploi, même si ce n’est pas vraiment grâce à Trump. Il a hérité d’une situation, en janvier dernier, qui était déjà plus ou moins celle-ci, même si, au moins, il a eu le mérite de ne pas trop la bousculer pour l’instant." Selon l’historien, la politique économique présidentielle, "résolument favorable" aux grandes entreprises pour l’instant, ne pourra être jugée que ces prochains mois, une fois mis en application le premier budget de l’ère Trump.
Cette feuille de route, validée fin octobre par le Congrès, doit permettre de lancer la grande réforme fiscale (1500 milliards de dollars de baisses de taxes), pour laquelle le chef de l’Etat et son gouvernement nourrissent de hautes ambitions. Pour preuve, Donald Trump martèle qu'aucun raté ne sera toléré sur la question, d'autant plus après les échecs répétés pour faire abroger l'Obamacare. La réduction de la fiscalité - l'impôt sur les sociétés doit passer de 35% à 20%, celui sur le revenu devrait largement chuter - est en tout cas très attendu.
"Dans la mesure où nous ferons passer la réforme fiscale, la Bourse va continuer de grimper", estimait mi-octobre Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor chargé des finances américaines, dans un entretien accordé à Politico. "Mais il ne fait aucun doute que, si elle ne passe pas, nous verrons s’inverser une partie significative de ces gains." Une façon à peine voilée de dire que l’économie serait en fait plus fragile qu’en apparence et que le risque d’un krash boursier existe bel et bien. "On a appris récemment dans le Wall Street Journal qu’il n’y a jamais eu autant de CDO ("Collateralized debt obligations", des titres financiers complexes lourdement mis en cause dans la dernière crise financière, ndlr) en ce moment que depuis la crise des subprimes", relève Corentin Sellin soulignant la relative vulnérabilité. "Cela montre que, malgré les lois passées, on est reparti sur les mêmes bases viciées."
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