PROMESSE - Alors qu’il avait assuré accepter d’être extradé aux Etats-Unis en cas de libération de Chelsea Manning, le cofondateur de WikiLeaks est revenu sur sa parole ce mercredi via son avocat en jouant sur les mots.
Il ne tiendra certainement pas parole. Après avoir laissé entendre sur le compte Twitter de WikiLeaks qu’il acceptait de se rendre aux Etats-Unis en cas de libération de Chelsea Manning, Julian Assange a finalement indiqué par la voix d’un de ses avocats mercredi 18 janvier que la décision de Barack Obama de commuer la peine de la taupe n’était pas ce qu’il attendait.
"M. Assange salue le fait que la peine de Mme Manning soit réduite (…), mais c’est bien en dessous de ce qu’il voulait", a précisé Me Barry Pollack. Selon l’avocat, le fondateur de WikiLeaks avait appelé à une libération "immédiate" de l’ancienne militaire (elle le sera le 17 mai). Il en profite également pour jouer sur les mots en rappelant que l’Australien avait parlé d’une "grâce" en employant le mot "clemency". Un terme ambigu, qui peut également être traduit par clémence, ce dont a fait preuve Barack Obama en commuant la peine de Chelsea Manning pour qu’il soit libéré en mai.
If Obama grants Manning clemency Assange will agree to US extradition despite clear unconstitutionality of DoJ case https://t.co/MZU30SlfGK — WikiLeaks (@wikileaks) 12 janvier 2017
La Maison Blanche a réagi en déclarant qu’il n’y avait de toute façon aucun lien entre la décision du Président et la promesse de Julian Assange. Ce dernier devrait donc rester cloitrer dans l’ambassade équatorienne à Londres, où il s’est réfugié depuis juin 2012.
Accusé de viol en Suède, Julian Assange refuse de s’y rendre pour se défendre, craignant d’être ensuite extradé par Stockholm vers les Etats-Unis. Bien qu’il ne soit pas officiellement "inculpé" par la justice américaine, comme le rappelle son avocat, il devrait répondre des documents militaires et diplomatiques classifiés publiés par son site, révélant notamment des bavures lors des guerres en Irak et Afghanistan. Des révélations rendues possibles par la taupe Chelsea Manning, ancien soldat ayant fait fuiter plus de 700.000 documents. Elle avait été condamnée en 2013 à 35 ans de prison, avant sa récente réduction de peine.
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