JUSTICE - L'avocat d'une association de proches de victimes des attentats du 13 novembre 2015 a annoncé avoir déposé une plainte mercredi contre Génération Z, mouvement de soutien à Eric Zemmour.
L'initiative a déplu à une association de proches de victimes des attentats du 13 Novembre. Le mouvement Génération Z, qui rassemble des jeunes soutenant une candidature d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022, a publié mardi sur son compte Twitter plusieurs illustrations en noir et blanc, avec un cadre bleu-blanc-rouge, de victimes d'attentats ou de faits-divers, accompagnées du mot clé #NosViesComptent.
Une plainte déposée pour "utilisation et détournement d'images sans le consentement des ayants-droit"
À la suite de ces publications, une plainte a été déposée par l'association "13onze15". Elle dénonce "le détournement à des fins personnelles, politiques et électoralistes" des photos de victimes, a indiqué Me Jean Reinhart, l'avocat de l'association à l'AFP. "En agissant ainsi Génération Z créé un préjudice et viole les dispositions légales relatives à la protection de la vie privée", a-t-il estimé, précisant que la plainte avait été déposée pour "utilisation et détournement d'images sans le consentement des ayants-droit".
Rappelons que l'utilisation sans autorisation d'images de victimes de terrorisme n'est pas une façon de rendre hommage à leur mémoire. C'est de la profanation. Quelle que soit la couleur politique. https://t.co/UfMgsRm5vP — Fraternité et Vérité (@13onze15) July 20, 2021
L'association "13onze15" a également réagi à la polémique sur Twitter : "L'utilisation sans autorisation d'images de victimes de terrorisme n'est pas une façon de rendre hommage à leur mémoire. C'est de la profanation. Quelle que soit la couleur politique." "J'ai juste envie de hurler" face à "cette ignoble campagne pro-Zemmour utilisant les photos de nos enfants décédés", s'est indigné, de son côté, Georges Salines, père d'une jeune femme tuée au Bataclan.
Sur Franceinfo, le porte-parole de Génération Z, Stanislas Rigault, s'est défendu de toute instrumentalisation. "Si honorer la mémoire des victimes c'est de la récupération, on n'y peut plus rien", a-t-il dit, précisant que l'objectif était de "mobiliser sur
l'insécurité et rendre hommage aux victimes de meurtres et d'attaques au couteau".
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