VIOLENCES - Au lendemain du défilé du 1er-mai et des heurts à Paris, notamment contre la CGT, une enquête a été ouverte pour "violences volontaires" et "dégradations". Le syndicat déplore 21 blessés.
Au lendemain de la manifestation parisienne du 1er-mai, une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté territoriale après des violences qui ont fait plusieurs blessés au sein du syndicat de la CGT. Selon nos informations, cette enquête a été ouverte pour "violences volontaires" et "dégradations" en réunion.
A l'arrivée du défilé parisien place de la Nation vers 18h, des militants CGT ont été victimes d'une "extrême violence" commise par "un important groupe d'individus dont certains se revendiquant Gilets jaunes", selon le syndicat, qui a déploré samedi soir "21 blessés dont quatre graves". Ces derniers, qui avaient été hospitalisés, sont depuis sortis de l'hôpital, a indiqué le syndicat à l'AFP.
21 blessés, dont quatre graves auxquels nous apportons notre soutien ✊🏻✊🏻✊🏻✊🏻✊🏻 pic.twitter.com/EIEPkb5oNj — La CGT (@lacgtcommunique) May 1, 2021
"Insultes homophobes, sexistes, racistes ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations", énumère le syndicat dans un communiqué. "C'était Fort Alamo", ajoute Benjamin Amar, membre du bureau national de la CGT au micro de TF1, pointant du doigt une "une mouvance qui relève de l'ultra-droite".
La Préfecture de police réfute toute défaillance dans la sécurité
Sur LCI, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait dénoncé samedi soir des actes "scandaleux" et mis en cause "la sécurisation de la manifestation puisque les camions ont été empêchés de dégager de la place de la Nation".
Cette version des faits est contestée par la Préfecture de police de Paris qui explique, dans un communiqué publié ce dimanche, que les “véhicules syndicaux devaient emprunter l’avenue de Taillebourg comme itinéraire de sortie”. Or, d’après la Préfecture, plusieurs véhicules ont pu emprunter l’avenue et “quitter la place sans incident” mais les “trois derniers” du cortège ont emprunté une “mauvaise sortie”.
“C’est à ce moment que ces trois véhicules syndicaux, en même temps que les membres du service d’ordre de la CGT, ont été la cible de nombreux jets de projectiles par une foule hostile”, explique l'institution. Un camion du syndicat a notamment été dégradé et tagué avec l’inscription “CGT Collabos”.
Condamnations de la classe politique
Au sein de la classe politique, de nombreuses voix se sont élevées pour condamner ses actes de violences. Dès samedi soir, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, avait condamné "très fermement" les perturbations ayant émaillé certains défilés.
La ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a également adressé dimanche sur franceinfo "un mot de soutien aux syndicalistes et aux personnes de la CGT qui ont été pris à partie", jugeant cela "évidemment absolument inacceptable et intolérable".
Solidaire des militants #CGT agressés par un commando masqué. La violence déployée contre le grand syndicat signe la gravité de l'événement. Où va la France ? — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 1, 2021
"La violence déployée contre le grand syndicat signe la gravité de l'événement. Où va la France ?", a tweeté Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise.