Le 19 janvier, quatre lycéens ont perdu la vie après avoir perdu le contrôle de leur véhicule sur une route verglacée du Jura.Seul un des cinq passagers a survécu.Aucune faute de conduite ne peut être imputée à la conductrice, annonce le procureur.
Que s'est-il donc passé sur la route menant au lac de Chalain le 19 janvier dernier ? C'est ce que les enquêteurs cherchent toujours à déterminer afin d'expliquer cet accident qui a causé la mort de plusieurs lycéens. Alors qu'ils se rendaient au domaine de Chalain en voiture, la conductrice a perdu le contrôle du véhicule qui a fini sa course dans le lac. Seul un passager sur les cinq a survécu.
Celui-ci, âgé de 15 ans, a été entendu par les enquêteurs samedi dernier. Son témoignage, recoupé aux différents éléments recueillis par les enquêteurs a permis au procureur de la République Lionel Pascal d'écarter une faute de conduite de la part de la conductrice.
La conductrice n'avait consommé aucun produit
Lors de son témoignage et selon un communiqué du procureur, le jeune lycéen a expliqué que "le groupe d'amis avait projeté de se rendre au bord du lac de Chalain à un endroit bien connu de la conductrice pour y passer un peu de temps". Une barrière interdisait cependant l'accès au lieu où ils avaient prévu d'aller. Ils ont alors décidé d'aller au domaine de Chalain, "endroit où ils ne s'étaient jamais rendus ensemble auparavant".
Si le témoin a assuré que la conductrice roulait "à une vitesse adaptée", ce qui a été confirmé par l'exploitation d'une vidéo filmant la route en amont du lieu de l'accident, il a précisé que dans une légère courbe à droite, "le véhicule est allé tout droit". Malgré les tentatives de la conductrice pour rectifier la trajectoire, le véhicule a quitté la route, fait plusieurs tonneaux avant d'entrer dans l'eau à l'envers.
Les examens toxicologiques établissent que la conductrice n'avait consommé aucun produit susceptible d'affecter sa vigilance ou ses capacités à la conduite. D'après le procureur lorsque l'accident est survenu, la route était "verglacée", une "véritable patinoire". Les cinq adolescents circulaient de plus sur une route, bordée par "une pente assez raide et assez boisée".
Lors de son audition, le jeune homme a indiqué avoir pu se détacher et sortir du véhicule par une vitre brisée, nagé pour rejoindre la berge et est remonté jusqu'à la route où il a pu alerter les secours. Les gendarmes sont arrivés quasi simultanément sur les lieux de l'accident et les pompiers quelques minutes plus tard.
Selon le communiqué, les examens médicaux légaux ont déterminé que les quatre victimes étaient décédées de noyades intervenues très rapidement pour trois d'entre elles. Un des mineurs a survécu jusqu'à l'arrivée des gendarmes, mais a succombé d'hypothermie avant l'arrivée des pompiers. Les investigations se poursuivent.
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