"Elle était concentrée sur son téléphone" : une étudiante meurt percutée par un train

Drame en Haute-Marne. Une étudiante de 20 ans est décédée mardi vers 8h, fauchée par un train à Saint-Dizier, alors qu'elle traversait un passage piéton aménagé. D'après les premières investigations, l'utilisation de son téléphone portable pourrait être en cause, a appris l'AFP ce mercredi auprès du procureur de Chaumont, confirmant une information du quotidien L'Union. Une enquête a été ouverte en "recherche des causes de la mort", confiée au commissariat de Saint-Dizier.

"Les faits se sont passés alors qu'elle traversait un passage piéton aménagé pour la traversée de la voie ferrée", a indiqué le procureur. "L'hypothèse privilégiée, à ce stade des investigations, serait que l'attention de la victime était concentrée sur son téléphone et qu'elle n'ait pas vu le train arriver, ni entendu les alertes du conducteur de train et des témoins." D'après L'Union, elle portait des écouteurs au moment des faits.

Étudiante en BTS au sein de l'Estic, un lycée privé, elle a été percutée alors qu'elle se dirigeait vers son établissement, a précisé le maire Quentin Brière dans un communiqué, faisant part de sa "grande tristesse". "Une cellule psychologique a été ouverte par l'établissement. [...] Les circonstances et les responsabilités exactes de ce drame restent à déterminer", a-t-il ajouté, appelant à "laisser aujourd'hui la place au deuil."

Selon la SNCF Réseau Grand Est, le lieu du drame est un "passage à niveau piéton" situé "en dehors de la gare", qui permet "de passer d'un quartier à un autre". Ce passage est "équipé de portillons de chaque côté, qui appellent l'attention de l'usager, avec des panneaux d'information sur la sécurité", mais pas de signaux lumineux ou sonores.

"Pour franchir les voies ferrées, il faut ouvrir le portillon qui se referme automatiquement par son poids", détaille la SNCF Réseau. Le passage concerné ne fait pas partie du "programme de sécurisation national" qui liste les passages "considérés comme sensibles", faisant "l'objet de projets de suppression".