Acrobate94, le "Spiderman de la République" mis en examen pour le viol de sa compagne

Le youtubeur Acrobate94 a été mis en examen pour le viol de sa compagne, ainsi que pour des violences ayant engendré des ITT (incapacité totale de travail) d'une durée de dix jours, a annoncé le parquet de Créteil vendredi 5 février. Interpellé mercredi 3 février, le jeune homme de 28 ans a été placé en garde à vue au commissariat de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) puis placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne. 

Il lui est reproché d’avoir frappé sa petite amie, avec qui il est en couple depuis plusieurs années, et de l’avoir forcée à lui faire une fellation la nuit du 14 au 15 janvier dans un parc de Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, selon une source proche du dossier à l’AFP. La jeune femme a porté plainte trois jours plus tard, indiquant aux enquêteurs subir des violences de façon habituelle depuis 2019, tels que des "coups au visage" et des "étranglements".

Le youtubeur avait été renommé le "Spiderman de la République" depuis qu’il avait escaladé à mains nues la façade d’un immeuble place de la République, à Paris, en juin dernier pour y décrocher une banderole de Génération Identitaire. Une banderole où l’on pouvait lire "Justice pour les victimes de racisme anti-blanc - White Lives Matter" et installée par le mouvement d'extrême droite en réaction à la manifestation organisée à l’appel du comité Adama Traoré. Depuis, Acrobate94 a connu une petite notoriété, participant notamment à la finale de l’émission Ninja Warrior sur TF1 la semaine dernière. 

Lors de son interrogatoire, le suspect a admis les coups portés sur sa compagne la nuit du viol présumé mais conteste la pratique d’une fellation contrainte. "Il reconnait avoir porté des gifles et évoque un acte consenti", selon une source judiciaire au Parisien. Le youtubeur doit passer devant le juge mardi prochain. Son avocat Me Raphaël Chiche a par ailleurs précisé au quotidien avoir "sollicité un délai pour efficacement préparer sa défense dans la perspective de sa comparution devant le juge des libertés et de la détention".