ENQUETE – La semaine dernière, Karine livrait un témoignage dans la presse pour dénoncer l’immobilisme des témoins lors de "l’agression" subie, selon elle, par sa fille de 11 ans, dans un bus de Brest (Finistère). Elle affirmait également avoir déposé plainte. Pourtant, ni la police, ni la justice, n’ont trace de cet acte …
Sources policières et judiciaires sont unanimes. Toutes ont eu beau chercher et rechercher, faire toutes les vérifications possibles : "Aucune plainte au commissariat n’a été déposée". Pourtant, l’affaire agite les réseaux sociaux depuis une semaine. Sur Facebook comme sur Twitter, les commentaires et réactions, notamment de proches de l'extrême-droite, se multiplient après "l’agression" d'une adolescente âgée de 11 ans survenue dans un bus à Brest (Finistère) mercredi 4 janvier vers 17h50.
Il faut dire que le témoignage de Karine, la mère de la fillette qui aurait été agressée, recueilli par Ouest France et publié le 6 janvier, ne pouvait laisser personne indifférent. La Brestoise raconte ainsi les violences subies, selon elle, par l’adolescente sans que personne ne bouge sur une ligne de bus qu’elle emprunte cinq jours par semaine pour rallier son établissement scolaire et la maison familiale.
Brest (29) : une fillette agressée dans le bus, personne ne lui vient en aide https://t.co/SvuOCdc9vn via @f_desouche — MLP Présidente 2017ن (@ElyseeMarine) 10 janvier 2017
#Brest : Une fillette de 11 ans est tabassée dans le bus, personne ne réagit https://t.co/9hbThps6PF — Spartacus (@SpartacusK99) 10 janvier 2017
Brest. Sa fille de 11 ans agressée, les passagers du bus n'ont pas bougé: https://t.co/NxZcbqP0ae — un amour (@EmmanuelleUguen) 10 janvier 2017
"L'une d'elles la tient par les cheveux pendant que l'autre lui donne des coups de poing"
Selon la mère, vers 17h50, sa fille serait montée à l’arrêt "Patinoire". La jeune fille se serait ensuite installée au fond du véhicule et aurait été rejointe par "deux gamines d'une douzaine d'années" qui auraient "forcé les portes" du bus "en donnant des coups de pied dedans". Une fois le véhicule en marche, les deux comparses auraient commencé à "insulter" sa fille avant de la "frapper". "L'une d'elles la tient par les cheveux pendant que l'autre lui donne des coups de poing. Elle lui retourne aussi la main. Ma fille a maintenant les doigts gonflés et une foulure au poignet. Elle souffre aussi d'un hématome au niveau de la cuisse. Pendant qu'elle se fait frapper, elle essaye de partir vers l'avant du bus mais n'y arrive pas", relate la maman.
L’adolescente serait rentrée en pleurs chez elle, aurait eu 15 jours d’ITT, ne voudrait plus prendre le bus…. Inadmissible pour cette maman qui a voulu, à travers ce témoignage, dénoncer l’immobilisme des témoins et le nombre d’agressions en hausse à Brest selon elle.
Rien a priori sur les images des caméras
Outre la plainte, dont personne n'a donc trace, la mère a aussi indiqué à Ouest France avoir "appelé Bibus (ndlr : l'entreprise qui gère le réseau brestois) pour pouvoir visionner les caméras de surveillance des bus". "On m'a répondu qu'elles n'étaient pas allumées. Alors, à quoi servent-elles ? À rien !", dénonce-t-elle. Or, ce mardi, Bibus a publié un communiqué assurant que "toutes les caméras étaient fonctionnelles" et que "des sauvegardes ont été immédiatement effectuées. Elles sont à disposition des services de police".
Joint par LCI, la communication de Bibus précise également "n'avoir eu aucune remontée, ni de passager, ni de conducteur, d'une quelconque agression le jour-dit et à cette heure sur son réseau, et plus précisément sur la ligne empruntée en théorie par la jeune femme". "Toutes les images de vidéosurveillances ont été mises de côté. Les enquêteurs pourront les visionner si besoin. Il n'y a eu aucune demande de la police pour l'instant. Mais de ce que nous avons vu, et après avoir entendu les chauffeurs, sauf un actuellement en congé mais qui travaillait mercredi, il n'y a rien".
Des poursuites pourraient être engagées
Nombreux sont ceux qui aujourd'hui mettent en doute le témoignage de cette maman. "Nous n'avons même pas l'identité de la victime et de sa mère. La brigade des mineurs n'a rien, le procureur n'a rien... Seul le journaliste a un nom et un numéro. Mais il y a le secret des sources, souligne un policier quelque peu désemparé. "Très clairement, on a l'impression qu'il y a eu là beaucoup de bruit pour rien et que la maman en question est plus une mythomane qu'autre chose. Si tout cela est faux, il faudra tenter de comprendre pourquoi elle a fait ça. N'oublions pas que la maman n'a pas oublié de préciser que 'les policiers' lui avaient 'dit qu'ils connaissaient l'agresseure principale et qu'elle n'avait même pas peur d'eux'. C'est bien pour la police ça ? ", ajoute-t-il.
Si les faits n'ont jamais existé, des poursuites pourraient être engagées à l'encontre de cette maman pour "dénonciation de crime imaginaire notamment". S'ils sont avérés, il faudra alors retrouver les "deux gamines" de la ligne de bus.
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