RÈGLEMENT DE COMPTES - Entendu comme simple témoin par le tribunal correctionnel de Paris dans le procès Bygmalion, l'ancien patron de l'UMP a fustigé une "stratégie de défense intenable" et l'incapacité de l'ancien chef de l'État à "assumer" ses actes.
Jean-François Copé n'a pas mâché ses mots concernant l'ancien président de la République. Interrogé sur les relations que partagent les deux hommes jeudi matin sur France Inter, l'ancien patron de l'UMP a lâché : "Nicolas Sarkozy a choisi une stratégie de défense qui a été intenable puisqu'elle consiste à tordre la réalité des faits, à expliquer que c'est pas lui, mais les autres."
L'actuel maire de Meaux est revenu sur les propos que l'ancien chef de l'Etat avait tenu à son sujet lors de son interrogatoire dans le cadre du procès Bygmalion. Ce procès, qui a duré un mois, jugeait la responsabilité de Nicolas Sarkozy et de treize autres prévenus sur le dépassement des comptes de campagne du candidat UMP pour la présidentielle perdue de 2012. Le réquisitoire doit tomber ce jeudi.
Lors de ce procès, Nicolas Sarkozy n'avait pas manqué d'égratigner devant le tribunal son ancien adversaire à la primaire de la droite en 2016 : "Si je n'avais pas eu l'idée de rassembler ma famille politique, de mettre Copé à la tête de l'UMP, il n'y aurait pas eu Bygmalion et beaucoup de ceux (qui sont sur le banc des prévenus au tribunal) ne seraient pas là", a asséné l'ancien président.
Répondant aux accusations de détournement d'argent de l'ancien chef de l'État, Jean-François Copé les a qualifiées de "thèse absolument ignoble". "C'est d'une grande tristesse ; j'ai toujours considéré que dans la vie, ce qui faisait la grandeur d'un chef, c'était d'assumer", a-t-il ajouté.
Une charge inutilement violente selon Jean-François Copé
Jean-François Copé, entendu comme simple témoin par le tribunal correctionnel de Paris dans le cadre de ce procès, avait bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Un fait qu'il a tenu a rappelé. "J'ai fait confiance à la justice, qui a investigué de manière approfondie" et qui "a démontré que non seulement il fallait me mettre hors de cause" mais qu'"en réalité cet argent avait bien servi au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy", a-t-il fait valoir.
Devant le tribunal le 9 juin, il avait réitéré sa défense. Selon lui, ce n'est qu'en mai 2014, et par voie de presse, qu'il a appris la mise en place d'un système de fausses factures pour faire payer à l'UMP des factures de la campagne du candidat Sarkozy, afin d'éviter l'explosion du plafond de dépenses autorisées.
La charge de Nicolas Sarkozy contre Jean-François Copé au cours du procès, "c'était inutilement violent" et cette stratégie de défense "fait de lui un colosse aux pieds d'argile", a insisté l'ancien patron de l'UMP.
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