RÉQUISITIONS - A Paris ce vendredi 8 février, la procureure du tribunal a requis la relaxe pour les médias et les accusatrices de Denis Baupin. L'ex-député écolo, accusé d'agression sexuelle et de harcèlement sexuel, avait porté plainte pour diffamation.
"Je ne vais pas garder plus longtemps le suspense sur mes réquisitions, pour moi il n'y a pas lieu de condamner." Au tribunal de Paris, la procureure a requis ce vendredi 8 février la relaxe des médias et des femmes ayant accusé Denis Baupin d'agression sexuelle ou de harcèlement. Ils étaient cette semaine poursuivis en diffamation par l'ancien député écolo.
"Aucun élément dans cette audience ne permet de remettre en cause la sincérité des témoignages", a encore estimé la représentante du parquet, qui a qualifié l'enquête de Mediapart et de France Inter de "sérieuse" et "contradictoire". Et de souligner la "constance" des dires des victimes déclarées.
Un procès contre Denis Baupin
"Je commence par saluer le courage de ceux qui se sont présentés à votre barre", a-t-elle dit, pour mieux remarquer "l'absence" du plaignant tout au long du procès, simplement représenté par son avocat. Au fil des débats, le procès de la presse s'était mué en charge contre l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale, absent à l'audience où huit femmes ont raconté des "SMS salaces", des "gestes déplacés" et des "agressions" d'une "grande violence".
Selon les médias poursuivis, ce procès restera comme celui de la "fin de l'omerta" pour des femmes en butte à la domination masculine et dont la parole a été libérée: "la première affaire #MeToo", avant même le scandale Harvey Weinstein.
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