DOUTES - Quatre ans après la mort de la petite Fiona, sa mère, Cécile Bourgeon et son compagnon, Berkane Makhlouf, seront jugés en appel lundi 9 octobre. A une semaine du procès, le père de la fillette se livre à nos confrères de 20 Minutes. Il se dit persuadé que le couple cache quelque chose et sait où est enterré le corps.
Nicolas Chafoulais, le père de Fiona, n'attend "pas grand-chose" du procès en appel de Cécile Bourgeon, la mère de la fillette et de Berkane Makhlouf, son ancien compagnon. Le début de l'audience doit débuter dans une semaine, le lundi 9 octobre au Puy-en-Velay (Haute-Loire), mais il n'espère pas pour autant obtenir de nouvelles révélations concernant la mort de sa fille, encore moins sur l'endroit où elle aurait été enterrée. "Je ne me fais pas d'illusions", lâche-t-il.
Pourtant, dans une interview accordée à nos confrères de 20 Minutes, Nicolas Chafoulais se dit "persuadé qu’ils cachent quelque chose". "Je suis persuadé que Bourgeon sait très bien où elle a enterré Fiona", affirme-t-il. "Vous y croyez, vous, au fait que deux personnes soient frappées d’amnésie au même moment, au même endroit ? C’est pour se protéger qu’elle ne dit rien." Bien qu'il ait vécu huit années avec Cécile Bourgeon, la mère de ses deux enfants, "dans (son) esprit, elle n’existe plus que pour les problèmes qu’elle a causés." Quand il parle d'elle, il se limite dorénavant à son nom de famille : "Bourgeon".
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Retrouver le corps de Fiona reste bien entendu sa priorité. "J’y pense tout le temps, avoue-t-il. Mais seule Bourgeon a la clef. Dans le fond, je pense qu’elle doit bien rigoler de nous voir chercher alors qu’elle sait où est Fiona". Ce père a bien essayé de se lancer dans les recherches mais il ne peut s'appuyer que sur les "déclarations des accusés. Et les trois-quarts d’entre elles ne sont que des mensonges." "Je me suis rendu à certains endroits pour vérifier, explique-t-il. Le lac d’Aydat ? Ça me semble trop loin de Clermont-Ferrand. Vers Volvic en revanche…"
Ce procès en appel reste pour lui une chance "qu'une peine plus lourde soit prononcée" à l'encontre de Cécile Bourgeon. En 2016, la cour d'assises du Puy-de-Dôme l'a condamnée à cinq ans de prison. Acquittée des faits criminels, elle n'a été inculpée que pour "non-assistance à personne en danger" et "modification d'une scène de crime". Voir son ancienne compagne derrière les barreaux plus longtemps serait un moyen, pour lui, de protéger la petite sœur de Fiona, dont il a récupéré la garde. "Elle ne la reverra jamais ! Il faudra d’abord me passer dessus !", assène-t-il. Avant d'assurer que sa "fille sait tout de cette histoire aujourd’hui." "J’essaye d’être le plus honnête avec elle. Quand elle me pose des questions, j’y réponds. Elle a vu des pédopsychiatres. Elle a fait sa rentrée en CE1. Elle mange bien. Elle dort bien. Elle se construit. Parfois, elle me demande pourquoi sa maman a fait ça à Fiona. Il n’y a qu’à cette question que je ne peux pas répondre."