Affaire Jacquie et Michel : information judiciaire ouverte, notamment pour "viols et complicité de viols"

Publié le 17 juin 2022 à 12h29

Source : Sujet TF1 Info

Michel Piron, sa femme, ainsi que trois autres collaborateurs, sont présentés ce vendredi à un magistrat instructeur.
Une information judiciaire est ouverte des chefs de "proxénétisme aggravé", "traite des êtres humains en bande organisée", "viols et complicité de viols"," viols et complicité de viols en réunion et viol avec torture et acte de barbarie".

Ce vendredi 17 juin, le parquet de Paris indique que Michel Piron, fondateur du site pornographique Jacquie et Michel, sa femme, Araceli, et trois autres personnes "sont présentées ce jour à un magistrat instructeur dans le cadre d'une information judiciaire ouverte des chefs de proxénétisme aggravé, traite des êtres humains en bande organisée, viols et complicité de viols, viols et complicité de viols en réunion et viol avec torture et acte de barbarie".

Une enquête ouverte en 2020

En juillet 2020, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "proxénétisme" et "viols". Cette enquête est initiée après un signalement adressé par les associations Osez le féminisme, les Effronté-es et le Mouvement du Nid. Elle est confiée à la police judiciaire parisienne. Ces trois associations relayaient les témoignages de plusieurs actrices assurant avoir été contraintes à des "pratiques sexuelles 'hors normes et douloureuses'" alors qu'elles n'étaient pas consentantes.

Ce signalement avait suivi la diffusion, en février par le site Konbini, d'une vidéo intitulée Les coulisses sordides du porno amateur, dans laquelle deux femmes témoignaient de ces pratiques. Dans un livre-enquête intitulé Judy, Lola, Sofia et moi (Ed. Goutte d'Or, 2018), le journaliste Robin d'Angelo a raconté son infiltration dans l'industrie du porno amateur et dénoncé l'absence récurrente de consentement et le non-respect du droit du travail.

Mardi 14 juin 2022, le propriétaire du site "Jacquie et Michel", Michel Piron, 64 ans, sa femme, 60 ans, et trois autres personnes, avaient été placées en garde à vue dans l'enquête ouverte en juillet 2020 à Paris.

Nicolas Cellupica, l'avocat du groupe Arès, présidé par Michel Piron et détenteur du site pornographique, a précisé à l'AFP que cette mesure a été prise "dans le cadre d’une enquête préliminaire (...) pour des faits supposés de proxénétisme, complicité de viol et complicité d'agressions sexuelles entre 2009 et 2015"


Aurélie SARROT

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