ENQUÊTE - Nouveaux développements dans l'enquête sur l'enlèvement de la petite Mia : l'ex-militaire interpellé mardi dans les Hautes-Pyrénées a été mis en examen vendredi soir, alors que la justice française s'interroge sur l'implication de Rémy Daillet, soupçonné d'avoir contribué à l'enlèvement de la fillette, dans une autre affaire de soustraction d'enfants.
Le militaire à la retraite était un ancien lieutenant-colonel. Il a été interpellé dans les Hautes-Pyrénées lors d'une opération des gendarmes de la section recherches de Nancy et de policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) car il aurait participé à l'organisation de l'enlèvement de la petite Mia et serait un proche de Rémy Daillet.
Selon nos informations, l'homme a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des enlèvements d’enfant" et pour "non dénonciation de crime", a annoncé dans la soirée le procureur de la République de Nancy, François Pérain. À l’issue, il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de quitter les départements de Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, l'obligation de pointage à la gendarmerie locale et l'interdiction de contact avec les autres protagonistes et les journalistes.
Le militaire à la retraite était présenté ce vendredi à un juge d'instruction, a annoncé le parquet de Nancy dans un communiqué. "Il a reconnu avoir donné des conseils sur la manière d'organiser des enlèvements d'enfants", mais a nié "avoir participé aux réunions préparatoires à l'enlèvement de Mia", a précisé le procureur de la République, François Pérain, qui entend requérir son placement en détention provisoire.
Dans le cadre de cette affaire, six hommes et la mère de la fillette, proches de la mouvance antisystème et complotiste, ont déjà été mis en examen et placés en détention provisoire. Sans compter l'arrestation de Rémy Daillet, figure d'un mouvement complotiste, fin mai en Malaisie, où il résidait depuis plusieurs années.
La fillette de huit ans avait été enlevé mi-avril dans les Vosges à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans un village des Vosges. Sa mère n'avait plus le droit de la voire seule, ni de lui parler au téléphone.
Une "alerte enlèvement" avait rapidement été diffusée et d'importants moyens policiers avaient permis de la retrouver cinq jours plus tard avec sa mère, en Suisse.
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