L'enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur ouverte contre Nicolas Hulot a été classée sans suite, annonce le parquet de Paris ce lundi 12 septembre.Les faits visant l'ancien ministre sont prescrits.L'enquête faisait suite à la diffusion d'un documentaire d'"Envoyé Spécial", dans lequel six femmes l'accusaient de violences sexuelles.
Les faits, remontant à 1989, sont prescrits. L'enquête, ouverte le 26 novembre 2021 pour viol et agression sexuelle sur mineur visant l'ancien ministre Nicolas Hulot, a été classée sans suite, du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique, a affirmé le parquet de paris à LCI ce lundi 12 septembre.
L'enquête avait été ouverte après la diffusion d'un documentaire dans "Envoyé spécial", dans lequel six femmes accusaient Nicolas Hulot de violences sexuelles qui auraient eu lieu entre 1989 et 2001. L'une d'elle était mineure à l'époque des faits qu'elle dénonçait, poussant le parquet à lancer des investigations, afin notamment de vérifier qu'il n'existait pas d'autres victimes mineures.
Nicolas Hulot, aujourd'hui âgé de 67 ans, avait nié catégoriquement les accusations et avait annoncé quitter "définitivement" la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d'un "lynchage". "Nous n'avons aucun commentaire à faire au sujet de cette décision attendue de classement sans suite d'une plainte prescrite et contestée", ont réagi auprès de l'AFP les avocats de l'ex-animateur de télévision.
Baisers par surprise
Une jeune femme, prénommée Sylvia, racontait dans le documentaire, à visage découvert, avoir été agressée sexuellement en 1989, à l'âge de 16 ans, par Nicolas Hulot dans la voiture de ce dernier, après avoir été invitée à assister à une émission qu'il animait alors à Paris. Elle avait été entendue par les enquêteurs peu après l'ouverture de l'enquête et avait déposé plainte. "Ce classement sans suite ne fait pas disparaître les faits clairement décrits par Sylvia qui avait 16 ans en 1989 : il intervient pour des raisons de prescription dont ma cliente était parfaitement consciente", a commenté lundi son avocate, Me Maud Sobel, sollicitée par l'AFP.
Dans le même documentaire, cinq autres femmes témoignaient notamment de baisers par surprise. La militante écologiste Claire Nouvian racontait avoir été mise en garde par l'entourage "politique" de Nicolas Hulot avant un tournage en 2008, afin qu'elle évite de se retrouver seule avec lui. Deux autres femmes, l'ancienne animatrice Maureen Dor et une ex-employée de TF1, avaient pour leur part transmis à Envoyé spécial des témoignages par écrit concernant des agressions sexuelles. Une ex-militante d'EELV, Pauline Lavaud, avait ensuite relaté sur BFMTV avoir été écartée de la campagne de Nicolas Hulot pour la primaire interne du parti en 2011 parce qu'elle "l'excitait trop".
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