Une nouvelle audience décisive s'est tenue ce jeudi 15 septembre pour obtenir une révision du procès d'Omar Raddad.Cet ancien jardinier avait été condamné en 1994 pour le meurtre de Ghislaine Marchal, avant de bénéficier d'une grâce partielle en 1996.La décision sur la tenue d'un nouveau procès sera rendue le 13 octobre.
C'est l'une des plus célèbres affaires criminelles françaises. Et elle pourrait connaître un rebondissement inédit. Omar Raddad va-t-il avoir le droit à un nouveau procès ? Vingt-huit ans après la condamnation de l'ancien jardinier pour le meurtre de Ghislaine Marchal, son avocate, Me Sylvie Noachovitch, a plaidé, jeudi 15 septembre, pour obtenir une révision du procès.
À l'issue de sa plaidoirie, la commission d'instruction de la Cour de révision, qui avait ordonné le 16 décembre un complément d'information, décidera si elle juge la requête irrecevable ou si elle saisit la Cour, laquelle aura le dernier mot sur l'organisation d'un nouveau procès, un événement rarissime en France. "C'est vraiment la dernière chance pour Omar Raddad", a déclaré avant l'audience à l'AFP Me Noachovitch, après le rejet en 2002 d'une première requête en révision déposée par la défense. La décision est attendue le 13 octobre prochain.
Le mystère des empreintes génétiques
Le 23 juin 1991, Ghislaine Marchal, une riche veuve d'un équipementier automobile, avait été retrouvée, baignant dans son sang, dans la cave de sa propriété La Chamade, sur les hauteurs de Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Désigné coupable par l'inscription "Omar m'a tuer", écrite avec le sang de la victime, son jardinier, qui a toujours clamé son innocence, a été condamné en 1994. S'il a bénéficié d'une grâce partielle en 1996, sa condamnation n'a pour autant pas été annulée.
C'est pour laver son nom qu'Omar Raddad souhaite une révision de son procès. Me Sylvie Noachovitch réclame la comparaison des quatre empreintes génétiques trouvées sur la scène de crime à celles de suspects azuréens récemment identifiés. Découvertes sur deux portes et un chevron, elles ne correspondent pas au profil génétique de l'ex-jardinier.
Dans des notes de 2019 et 2020, un expert en génétique avait relevé la présence de 35 traces d'un ADN masculin inconnu sur le graffiti "Omar m'a t", inscrit sur l'une des deux portes. Il avait conclu en faveur de l'hypothèse d'un dépôt de ces empreintes génétiques au moment des faits et non d'une "pollution" ultérieure, notamment par les enquêteurs.
À l'issue de l'audience, l'avocate d'Omar Raddad s'est montrée optimiste, l'avocat général s'étant montré favorable à l'examen de l'ADN retrouvé sur la porte. Trois options seront sur la table le 13 octobre : la demande de complément d'information, le rejet ou bien la transmission du dossier à la Cour de révision.
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