JUSTICE - Le parquet financier a ouvert une enquête préliminaire des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits après les révélations du "Canard Enchaîné" sur Penelope Fillon. Dans la soirée, son mari a annoncé vouloir être, lui aussi, entendu.
Quelques heures seulement après les révélations du Canard Enchaîné - qui dévoile ce mercredi que Penelope Fillon a
été rémunérée huit ans comme attachée parlementaire, percevant environ 500.000 euros bruts de salaires sur l'enveloppe attribuée à son mari, alors député de la Sarthe - le parquet national financier a indiqué qu'il ouvrait une enquête préliminaire des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.
L'enquête, confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), devrait notamment s'attacher à vérifier si Penelope Fillon a effectivement fourni des prestations en échange de ces salaires ou bien s'il s'agissait d'un emploi fictif.
"Misogynie"
De son côté, François Fillon s'est dit "scandalisé" par ces révélations, dénonçant de la "misogynie". "Je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et la misogynie de cet article", a-t-il dit à la presse en marge d'un déplacement à Bordeaux.
"Alors parce que c'est mon épouse, elle n'aurait pas le droit de travailler ? Imaginez un instant qu'un homme politique dise d'une femme, comme le fait cet article, qu'elle ne sait faire que des confitures, toutes les féministes hurleraient. Voilà ce que j'ai à vous dire", a-t-il ajouté. Plus tard dans la soirée, le candidat de la primaire de la droite et du centre a, dans un communiqué, indiqué qu'il souhaitait "être entendu" par le parquet financier et jugé que l'enquête sur sa femme "permettra de faire taire une campagne de calomnie".
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