FAIT DIVERS – La famille Troadec a été assassinée il y a près d’un an, dans la nuit du 16 au 17 février 2017 à Orvault (Loire-Atlantique). Trois semaines plus tard, Hubert Caouissin, beau-frère des parents décédés était mis en examen pour "assassinats" et "atteinte à l'intégrité de cadavres". Des restes des corps avaient été retrouvés à son domicile de Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère). Depuis, la "ferme de l’horreur" est toujours sous scellés, mais un acheteur se serait manifesté.
Six ans après l’affaire Dupont de Ligonnès, l’affaire Troadec n’était pas sans rappeler ce dossier macabre. Il y a près d’un an, dans la nuit du 16 au 17 février 2017, Pascal et Brigitte Troadec, 49 ans, et leurs deux enfants Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans étaient assassinés dans la maison familiale d’Orvault, en Loire Atlantique.
Trois semaines plus tard, le 6 mars 2017, le beau-frère de Pascal Troadec était mis en examen et écroué pour "assassinats » et "atteinte à l'intégrité d'un cadavre" après avoir reconnu les homicides. Sa compagne, Lydie Troadec, sœur du père de famille assassiné, avait elle été mise en mise en examen pour "modification de l'état des lieux d'un crime et recel de cadavres". Placée elle aussi en détention provisoire, elle a été remise en liberté et placée sous contrôle judiciaire en juillet dernier.
"La maison est restée en l'état"
Le domicile du couple, la ferme dite du Stang située à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère), avait été fouillé de fond en comble après qu’Hubert Caouissin a indiqué avoir brûlé une partie des restes humains dans un four de la propriété et enterré l’autre partie, ce, après avoir transporté les corps depuis Orvault, les avoir démembrés, puis dépecés. Les ADN des 4 membres de la famille avaient d’ailleurs très vite été identifiés sur des fragments humains découverts dans cette ferme rebaptisée "ferme de l’horreur".
Qu’est devenu depuis ce lieu maudit, cette bâtisse acquise par Hubert Caouissin et Lydie Troadec pour 220 000 euros, perdue dans les bois au bout d’un chemin ? Pas grand-chose, selon le maire de Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Roger Mellouet. "La maison est restée en l’état, et son accès est toujours interdit, indique l’édile joint par LCI ce jeudi. Une personne s’était manifestée pour l’acheter…."
Un Helvète intéressé ?
L’élu nous précise en effet que très peu de temps après le début de "l’affaire" un homme a fait savoir qu’il souhaitait se porter acquéreur du bien. "Cette personne a passé un coup de fil pour savoir si la maison était en vente. Elle a dit qu’elle voulait racheter la ferme. Nous ici, on ne savait pas trop quoi en penser. C’était morbide, on venait d’apprendre ce qu’il s’était passé là-bas. Etait-ce la blague d’un mauvais plaisantin, ou était-il vraiment intéressé, difficile de le savoir".
Roger Mellouet n’a pas souhaité nous donner l’identité de ce potentiel acheteur. Il nous précise simplement qu’il n’est pas de la région. "C’est un Suisse qui a voulu racheter la bâtisse que tout le monde avait déjà rebaptisé la ‘ferme de l’horreur’, commente-t-il. De toute façon, on en est resté-là. D’une part la maison n’est pas à nous, mais à Hubert Caouissin et à sa femme Lydie Troadec. D’autre part, que je sache, elle n’est pas à vendre".
Toujours sous scellés
Isolée au fond d'un vallon traversé par l'Aulne, la ferme de Stang est accessible par un chemin. "Encore aujourd’hui, il est interdit d’y aller. Tout est sous scellé. La maison est restée en l’état. L’accès est barré à hauteur de la route qui passe en haut. IL n’y a pas de possibilité d’aller jusqu’à la maison, ajoute le maire. Des personnes prises d’une curiosité malsaine ont peut-être tenté d’y accéder, mais c’est formellement interdit".
Il y a quelque mois, de nouvelles investigations ont eu lieu, selon Roger Mellouet, mais rien depuis. "Il y avait des pelleteuses sur le terrain. Je crois que les enquêteurs recherchaient notamment les crânes des victimes, mais rien n’a été trouvé. Plusieurs sources m’ont dit que les recherches étaient maintenant terminées… Cela reste à confirmer".
"Personne n'a envie de ce genre d'histoires"
La ferme de l’horreur restera-t-elle encore longtemps sous scellés ? On l’ignore. "Tant qu’il y aura une procédure judiciaire, rien ne bougera… Mais ce n’est pas très grave, la route ne mène que là, ce n’est pas une maison au milieu de la commune", poursuit le maire de Pont-de-Buis-lès-Quimerch .
Reste que selon Roger Mellouet, l’affaire dite « Troadec » a causé du tort à la commune de 4000 habitants. "Personne n’a envie de ce genre d’histoires, ni chez soi, ni ailleurs. On espère maintenant passer à autre chose".
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