FIN DE VIE - Le CHU de Reims s'est de nouveau prononcé en faveur d'un arrêt des soins dispensés à Vincent Lambert, hospitalisé dans un état végétatif depuis 2008. Le cas de cet homme de 41 ans divise sa famille et a fait l'objet de nombreux recours judiciaires.
Vers le dénouement dans l'affaire Vincent Lambert ? Le CHU de Reims (Marne) s'est de nouveau prononcé lundi en faveur d'un "arrêt des traitements" pour ce tétraplégique de 41 ans en état végétatif depuis un accident en 2008, selon l'AFP, qui cite des "sources concordantes".
Le sort de cet ancien infirmier en psychiatrie divise profondément sa famille et a donné lieu à de nombreux recours judiciaires. Son épouse, Rachel Lambert, son neveu et d'autres de ses proches sont favorables à l'arrêt des traitements, conformément aux souhaits qu'il aurait émis avant le drame. Ce à quoi s'opposent les parents de Vincent Lambert.
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La décision a été prise par le Dr Vincent Sanchez à l'issue d'une procédure collégiale d'environ cinq mois qui a conclu à une "obstination déraisonnable" envers le patient tétraplégique, selon une source proche du dossier. C'est la "décision qui s'imposait", s'est félicité auprès de l'AFP François Lambert, neveu de Vincent. "Il est possible, il est envisageable que Vincent vive un calvaire depuis cinq ans", a-t-il estimé.
Cette décision est similaire à celle prise initialement par le Dr Eric Kariger le 10 avril 2013, qui avait engagé un protocole de fin de vie en accord avec Rachel Lambert, sans consulter explicitement les parents de Vincent Lambert, catholiques et fermement opposés à l'euthanasie passive.
Les parties défavorables à cette décision ont 10 jours pour déposer un recours, délai au-delà duquel l'équipe médicale pourra mettre en place l'arrêt des traitements.