La "street medic" qui avait agressé un pompier au cours d’une manifestation, le 1er mai dernier à Paris, vient d’être condamnée à 10 mois de prison ferme.Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du procureur.La défense a annoncé son intension de faire appel.
C'est un mois après les faits que la "street medic" a été jugée. Ce mercredi 1er juin, cette femme trentenaire a été condamnée par le tribunal correctionnel à 10 mois de prison avec interdiction de manifester pendant un an et à une amende de 700 euros au titre du préjudice moral. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du procureur qui avait requis huit mois de prison ferme.
Elle était poursuivie pour avoir agressé un pompier au cours d'une manifestation dans la capitale, le 1er mai dernier. Rapidement interpellée, cette mère de famille devait être jugée en comparution immédiate à l'issue de sa garde à vue mais avait demandé un renvoi pour notamment préparer sa défense. À l'issue du procès, la défense a annoncé son intention de faire appel.
"Des violences inacceptables"
La scène avait été immortalisée par plusieurs caméras et téléphones portables avant d'être relayée sur les réseaux sociaux. Le soldat du feu tenait sa lance à eau en direction du feu, rue Alexandre-Dumas, quand une manifestante est venue le bousculer pour l'empêcher d'éteindre l'incendie avant de lui asséner deux coups avec la main sur son casque.
"Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation", ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris
"Le préfet de Police condamne fermement la scandaleuse attaque dont ont été victimes les [Pompiers Paris] de la [Préfecture de police] qui intervenaient sur un feu à l'angle de la rue Alexandre-Dumas et du boulevard Voltaire", avait réagi de son côté la préfecture de police.
Gérald Darmanin avait dénoncé lui aussi des "violences inacceptables" survenues au cours de cette manifestation.
La manifestation parisienne du 1er-Mai avait été émaillée tout au long du parcours par des affrontements entre casseurs et forces de l'ordre, des dégradations de mobilier urbain, des incendies de poubelles et le saccage de dizaines d'enseignes bancaires, agences immobilières et sociétés d'assurances.