Agression de Kenzo lors d'Ajaccio-OM : les images du stade remises aux enquêteurs pour identifier les auteurs

"J'attends que les sanctions les plus claires, fortes soient prises". Lundi 5 juin au soir, le président de la République, Emmanuel Macron, a eu une position claire sur le terrible événement qui a touché un enfant malade, samedi soir, et ému toute la France. 

Invité en Corse à l'occasion de la rencontre ACA-OM pour réaliser son "rêve" de rencontrer des joueurs de l'Olympique de Marseille, Kenzo, garçonnet de 8 ans atteint d'un cancer au cerveau, a été agressé, avec ses parents, dans le stade François-Coty. Depuis, police et justice œuvrent de concert pour tenter de retrouver les auteurs de ces violences "inacceptables", selon la qualification du Président. 

"Aujourd’hui, les officiers de police judiciaire doivent pouvoir avoir accès avec l’aide d’un technicien à l’extraction des vidéos tournées au sein du stade Coty et qui permettraient de procéder à l’identification des agresseurs. La collaboration du club sportif ACA sera nécessaire et s’avère vivement souhaitable afin de pouvoir identifier les supporters à l’origine des coups portés dans la loge où se trouvait le jeune Kenzo", annonce le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe, ce mardi. 

Les auditions de Kenzo, de son frère et de leur maman seront réalisées ce mardi par les gendarmes travaillant à proximité de leur domicile.

Les enquêteurs locaux doivent également procéder à un examen médical approfondi du papa de Kenzo, de Kenzo lui-même, de son frère et de sa mère à l’unité médico-judiciaire de Marseille afin de déterminer les dommages physiques et psychologiques subis. Des ITT pourraient être prescrites à chacun d'eux.  

"Le rêve s’est rapidement transformé en cauchemar lorsque Kenzo et ses parents, venus aux couleurs de l’Olympique de Marseille, ont été honteusement violentés par des individus qui se sont introduits dans leur loge", s'était insurgé le club corse dans un communiqué, évoquant des "actes inqualifiables". L'Athletic Club ajaccien n’a pas déposé plainte pour l’heure mais pourrait le faire dans la semaine. 

De son côté, la Ligue professionnelle de football (LFP), qui entend se constituer partie civile à la procédure, a déposé une plainte lundi soir, selon le parquet.

"Face à l’émoi national légitime suscité par ces agressions, le parquet et les forces de police judiciaire attendent une collaboration active de tous les acteurs locaux pour permettre à l’enquête d’aboutir rapidement afin de donner à la famille du jeune Kenzo les réponses et les réparations attendues", insiste par ailleurs le procureur Nicolas Septe.