Air France : deux pilotes suspendus après une altercation dans le cockpit

SM avec AFP
Publié le 29 août 2022 à 16h56, mis à jour le 29 août 2022 à 17h54

Source : JT 20h Semaine

Deux pilotes d'Air France ont échangé des "gestes inappropriés" dans le cockpit du vol Paris-Genève, en juin dernier.
La compagnie les a suspendus, en attendant une "décision managériale qui statuera" sur leur sort.
L'autorité française responsable des enquêtes sur les accidents d'avions relève la récurrence d'incidents lors desquels les règles de sécurité ont été ignorées.

Des "gestes inappropriés ont été échangés" entre les deux pilotes "à la suite d'un différend". C'est ce que confirme Air France, ce lundi 29 août : la compagnie aérienne annonce avoir suspendu de vol deux de ses pilotes, à la suite d'une altercation dans le cockpit lors d'un vol Genève-Paris en juin dernier. Les deux pilotes qui commandaient l'A320 effectuant la liaison entre Genève et Paris sont "à ce jour arrêtés de vol et dans l'attente d'une décision managériale qui statuera sur l'issue et le traitement à donner à l'événement", précise Air France. 

Selon le quotidien La Tribune, qui a révélé l'information, l'incident s'est produit peu après le décollage en phase de montée alors que le copilote a refusé de suivre une consigne. Les deux hommes se sont ensuite empoignés par le col tout en restant à leur poste de pilotage. "L'incident a pris rapidement fin sans affecter ni la conduite ni la sécurité du vol qui s'est poursuivi normalement", selon Air France, qui rappelle que "la sécurité de ses clients et membres d'équipage est sa priorité absolue".

Incidents récurrents

Dans un rapport très sévère, récemment rendu public, l'autorité française responsable des enquêtes sur les accidents d'avions relève la récurrence d'incidents lors desquels les règles de sécurité ont été ignorées par des équipages d'Air France. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) s'est notamment appuyé sur un incident en date du 31 décembre 2020, sur un vol entre Brazzaville (Congo) et Paris. 

Alors qu'une fuite de carburant était détectée sur l'Airbus A330, la procédure de sécurité n'a pas été respectée (coupure du moteur du côté de la fuite), créant un risque important d'incendies - qui a été "évité par chance" selon l'organisme. Un exemple parmi d'autres, qui a poussé le BEA à appeler Air France à "remettre le respect des procédures au centre de la culture de sécurité de l'entreprise".


SM avec AFP

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