Durant sa garde à vue, le suspect a reconnu mardi être à l'origine de l'incendie mortel survenu dans un immeuble du centre-ville de Grasse (Alpes-Maritimes).Il affirme, cependant, que son acte n'était pas volontaire.Il a été mis en examen ce mardi et placé en détention provisoire.
Placé en garde à vue par la police judiciaire de Nice, un homme a reconnu, ce mardi 15 août, que le terrible incendie qui a tué trois personnes dans un immeuble de Grasse (Alpes-Maritimes) avait démarré par sa faute. L'individu évoque un acte involontaire, avec le jet d'une cigarette non éteinte dans le couloir d'entrée de l'immeuble. Mais "l'examen psychiatrique pratiqué au cours de la garde à vue conclut, à ce stade, à l'entière responsabilité pénale de la personne mise en cause", indique le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix.
Les victimes toujours en cours d'identification
Dans la soirée, l'homme a été mis en examen des chefs de "dégradations volontaires par incendie ayant entraîné la mort", de "dégradations volontaires par incendie ayant entraîné une infirmité permanente", "dégradations volontaires par incendie ayant entraîné une interruption de travail totale supérieure à huit jours", et "dégradations volontaires par incendie". Le parquet indique qu'il a "sollicité un délai pour préparer sa défense" avant son passage devant le juge de libertés et de la détention, le 18 août prochain. "Dans l'attente, le mis en examen a fait l'objet d'une décision d'incarcération provisoire", précise encore le parquet.
Pour ce qui est des victimes - deux ont péri dans les flammes et une a été retrouvée inanimée devant le bâtiment après avoir probablement tenté de se défenestrer pour échapper au brasier -, les identifications sont toujours en cours, "notamment au moyen d'expertises ADN", fait savoir le procureur dans son communiqué.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l'incendie avait dévoré un immeuble de cinq étages sur la place aux Aires, faisant trois morts et 21 blessés, dont trois se trouvant en urgence absolue. Une soixantaine de pompiers avaient été mobilisés pour éteindre le feu.