INTERPELLATIONS - Deux adolescentes de 14 et 17 ans ont été interpellées ce samedi et placées en garde à vue dans les Alpes-Maritimes par la DGSI dans le cadre d'une enquête menée par le parquet antiterroriste de Paris.
Deux adolescentes de 14 et 17 ans ont été interpellées samedi matin par les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à Nice et dans la commune voisine de Levens. Leur arrestation est liée à une enquête antiterroriste, selon une source judiciaire relayée par l’AFP et confirmée à LCI. Selon nos informations, elles ont été ont été placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Pour le moment, aucun détail n’a été donné concernant cette enquête, menée par le parquet antiterroriste de Paris.
Pas d'armes retrouvées
A ce stade, on ignore le degré de préparation de ce projet éventuel, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet antiterroriste, à la suite de perquisitions administratives menées il y a quelques mois. Signalées comme radicalisées, ces jeunes filles avaient fait l'objet d'une enquête des services de renseignement.
Des éléments découverts lors de la perquisition effectuée ce samedi peuvent "laisser supposer" un projet d'attentat, a indiqué la même source. Selon elle, aucune arme n'a été retrouvée durant perquisitions administratives. Les enquêteurs exploitent actuellement le matériel informatique et téléphonique saisi.
Selon nos informations, les deux jeunes filles doivent être transférées dans la soirée de Nice à Levallois-Perrêt ; au siège de la DGSI.
Trois adolescentes interpellées en février
De 2015 à 2016, le nombre de mineurs mis en examen a presque quadruplé, passant de 13 à 51. Nombreux sont ceux qui ont été recrutés depuis la Syrie et via la messagerie cryptée Telegram par le djihadiste français Rachid Kassim. Souvent influençables, certains basculent dans la radicalisation. "Ils deviennent des héros, et de ce fait même des adultes ou des "sur-adultes" en quelque sorte", analyse le sociologue Farhad Khosrokhavar.
Fin février, trois mineures de 14 à 17 ans avaient été interpellées. Elles étaient soupçonnées de participer à une chaîne de discussion sur la messagerie cryptée Telegram, chaîne qui a été en lien avec celle du jihadiste français Rachid Kassim. Ces échanges laissaient penser qu'elles envisageaient de commettre des actions violentes. Elles ont été mises en examen par un juge antiterroriste parisien début mars.