Nicolas Sarkozy a été condamné mercredi 17 mai à un an de prison ferme pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes.Son avocate a annoncé son intention de "former un pourvoi en cassation".L'ancien président clame son innocence dans un entretien accordé au "Figaro".
La sanction pour corruption et trafic d'influence à l'encontre de Nicolas Sarkozy, dans l'affaire des écoutes, a été confirmée en appel mercredi 17 mai. C'est une première pour un ancien président, avec une condamnation à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme à purger sous bracelet électronique. Fustigeant une décision "stupéfiante", son avocate, Jacqueline Laffont a immédiatement annoncé qu'elle allait "former un pourvoi en cassation", pourvoi qui est suspensif.
En attendant, l'ancien président a livré une première réaction dans la presse en accordant un entretien au Figaro. Nicolas Sarkozy a tout de go déclaré ne pas être "surpris" par cette condamnation. "J’ai tout de suite su qu’il s’agirait d’un combat de longue haleine pour faire triompher, non pas seulement ma cause, mais les principes essentiels de notre démocratie", a-t-il affirmé. Selon lui, ils ont été "foulés aux pieds" (...) "dans le seul but de construire à tout prix une culpabilité".
Dans cette affaire, tout est factuellement faux, juridiquement illégal et moralement insensé.
Nicolas Sarkozy dans "Le Figaro"
Nicolas Sarkozy a notamment pointé du doigt certains magistrats qui, selon lui, n'étaient pas impartiaux car "dans un combat politique". "J’ai toujours fait face à mes obligations judiciaires, j’ai toujours respecté l’institution et n’ai jamais demandé la moindre faveur, mais je ne me laisserai pas condamner alors que je suis parfaitement innocent des balivernes et des montages qui ont été construits contre moi. Le combat sera long, je le mènerai jusqu’au bout", a-t-il insisté.
"Dans cette affaire, tout est factuellement faux, juridiquement illégal et moralement insensé", a poursuivi l'ancien chef de l'État, estimant que cette condamnation est essentiellement "fondée sur des bribes de conversations entre un avocat et son client, confidentielles par essence… La jurisprudence de la CEDH est formelle : en aucun cas, et d’aucune façon, de telles écoutes ne peuvent m’être opposables. (...) J’irai jusqu’au bout, car je répète : je n’ai rien fait de condamnable. Il n’est pas question que je baisse les yeux", a-t-il estimé.
Sous forte pression judiciaire, Nicolas Sarkozy sera également rejugé en appel à l'automne dans l'affaire "Bygmalion", qui porte sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012. Il avait été condamné à un an de prison ferme en septembre 2021. L'ancien président est par ailleurs sous la menace d'un nouveau procès : le PNF a requis ce jeudi son renvoi en correctionnelle dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. La décision finale appartient aux juges d'instruction.
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