Un professeur de collège privé d'Annecy, âgé de 37 ans, est renvoyé devant la cour d'assises de la Haute-Savoie pour viols sur mineur de moins de 15 ans.Il a eu une liaison avec une élève âgée de 14 ans en 2021.Et parle de consentement.
22 ans les séparent mais, selon lui, ils s'aimaient. Un homme âgé de 37 ans, professeur de littérature, de latin et de grec dans un collège privé d'Annecy, est renvoyé devant la cour d'assises de la Haute-Savoie pour viols sur mineur de moins de 15 ans pour avoir eu une liaison avec une élève.
Il est accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une collégienne entre le 1er juillet et le 6 septembre 2021, alors qu'il était âgé de 36 ans et la victime de 14 ans. D'après une source proche du dossier, ils auraient eu des échanges de "haute teneur intellectuelle" par mails durant plusieurs mois à partir du confinement de la fin de l'année 2020, avant que leurs rapports n'évoluent en "relation amoureuse".
Les parents ont porté plainte en septembre
Les auditions du professeur et de son élève ont dessiné "une relation qui pouvait donner l'impression d'un consentement", indique la procureure d'Annecy, Line Bonnet, mais celui-ci est "considéré comme nécessairement vicié" dans le cadre de la loi du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste, votée quelques mois avant cette affaire.
"Sous l'empire de cette nouvelle loi, il y a viol dès lors que le mineur a moins de 15 ans et qu'il y a une différence d’âge de plus de 10 ans. La question du consentement ne se pose plus. Il y a une présomption de non-consentement", explique la magistrate.
Après avoir découvert les échanges de leur fille avec le professeur, les parents ont porté plainte en septembre 2021, ce qui a entraîné l’ouverture d'une information judiciaire. Incarcéré au début de l’enquête, l’accusé - qui reconnaît les faits - a depuis été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Suspendu dès septembre 2021
"Il a été suspendu dès septembre 2021 par le rectorat, ce qui est toujours la mesure qui est prise en pareil cas sans préjuger des éléments de faute ou non", précise Marc Héritier, directeur diocésain de l’enseignement catholique de la Haute-Savoie, en rappelant qu’il s’agit "d'un enseignant de droit public, donc son employeur, c’est l’Éducation nationale".
La direction de l’établissement où il était en poste, le collège-lycée privé catholique Saint-Michel, n’a pas souhaité faire de commentaire en raison de la procédure judiciaire en cours.
La date du procès, qui se tiendra à huis clos, n’est pas encore fixée. La peine encourue en cas de viol sur mineur de moins de 15 ans est de 20 ans de réclusion criminelle.