Après le braconnage de Vince au zoo de Thoiry, un parc animalier envisage de couper les cornes de ses rhinocéros

Edwy Malonga avec AFP
Publié le 9 mars 2017 à 23h13
Après le braconnage de Vince au zoo de Thoiry, un parc animalier envisage de couper les cornes de ses rhinocéros

MESURE - Après le braconnage d'un rhinocéros au zoo de Thoiry (Yvelines), le Safari de Peaugres, en Ardèche, réfléchit à couper à titre préventif les cornes de leurs animaux.

Le braconnage dont a été victime le zoo de Thoiry (Yvelines) provoque une onde de choc dans les pars animaliers. Suite à la mort du rhinocéros Vince, retrouvé mardi tué par balles avec la corne principale sciée, Cécile Dubois, directrice adjointe du parc animalier de Peaugres ( Ardèche), a déclaré jeudi réfléchir à l'éventualité de couper les cornes des animaux qu'elle héberge dans son établissement. "On y réfléchit, pour protéger à titre préventif nos six rhinocéros blancs, comme ceux de Thoiry, mais rien n'est décidé", a-t-elle expliqué à l'AFP, confirmant ainsi une information relayée par Le Dauphiné.

Les parcs animaliers sur le qui-vive

Si le parc de Peaugres décide de couper la corne de ses rhinocéros, cette opération sera "indolore et sans danger", a assuré la scientifique, "consternée" par la mise à mort de trois balles dans la tête de Vince, âgé de 4 ans.

"Bien sûr, il faut anesthésier l'animal. Quant aux éventuels problèmes de comportement par la suite, ceux qui ont déjà écorné des rhinocéros n'en ont pas remarqué", a précisé la dirigeante, ajoutant que "la corne du rhinocéros, c'est une touffe de poils agglomérés, qui va repousser".

Depuis la mort de rhinocéros blanc, "tous les parcs animaliers sont en effervescence pour installer ou améliorer les dispositifs de sécurité", a poursuivi la directrice scientifique du plus grand parc animalier d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui fait partie du même groupe que Thoiry. Le Safari de Peaugres abrite 127 espèces (1.200 animaux) et reçoit 300.000 visiteurs par an.

Enlever à titre préventif la corne de cet animal, convoitée par les braconniers qui la revendent au prix de l'or, "c'est une des solutions, avec la vidéo, les alarmes, les systèmes sophistiqués de sécurité qui existent aujourd'hui", a souligné Cécile Dubois.

"Nous avions déjà renforcé notre sécurité il y a quelques années après plusieurs vols de cornes sur des spécimens naturalisés dans des musées. Mais les dispositifs de sécurité ne sont malheureusement pas infaillibles. D'ailleurs, il ne faut pas blâmer les responsables de Thoiry. Personne n'aurait pu prévoir un tel événement... C'est dramatique et consternant."

SECURITE Dans les zoos, désolation et sécurité renforcée après la mort du rhinocéros de ThoiryZOOSSource : JT 13h Semaine
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Edwy Malonga avec AFP

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