Le député UDI Jean-Luc Warsmann a été enfariné lors d'une manifestation à Sedan (Ardennes) pour défendre une maternité.L'auteur du geste a été placé en garde à vue.L'élu a ensuite annoncé avoir déposé plainte.
Un parlementaire à nouveau pris pour cible. Le député UDI Jean-Luc Warsmann a été enfariné samedi lors d'une manifestation à Sedan (Ardennes) pour défendre la maternité de la ville, selon des informations de France 3 confirmées à l'AFP ce samedi par une source policière.
D'après la vidéo publiée par France 3 Champagne-Ardenne, un individu a fait irruption derrière le député alors que ce dernier échangeait avec des manifestants, vidant un sac de farine sur sa tête. L'agresseur a également crié "il le mérite, ça fait 40 ans que c'est un imposteur" et "la mort des services publics, c'est lui, il trompe le peuple".
L'homme placé en garde à vue
L'auteur de ce geste a été interpellé dans la foulée, a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Ardennes. Il a été "placé en garde à vue du chef de violence sans incapacité sur personne chargée d'une mission de service public lors d'une manifestation publique", a confirmé la procureure de la République de Charleville-Mézières, Magali Josse.
M. Warsmann, de son côté, a indiqué avoir déposé plainte. "J'ai été agressé, toutes les personnes présentes ont été heurtées par ce qu'il s'est passé", a-t-il réagi auprès de l'AFP.
Député de la troisième circonscription des Ardennes, qui comprend Sedan, Jean-Luc Warsmann siège à l'Assemblée nationale depuis 1995. "Je condamne fermement cette inadmissible agression et apporte tout mon soutien à notre député", a réagi sur Twitter le maire PS de Sedan, Didier Herbillon. "Aucune cause, aucune revendication ne peuvent justifier l’agression d’un élu de la République. Prenons garde à ne jamais banaliser des gestes qui abîment notre démocratie représentative", a réagi pour sa part le président du Sénat, Gérard Larcher. L'UDI a "condamné fermement cet acte inadmissible".
Les manifestants, dont certains défilaient symboliquement avec des poussettes vides, entendaient défendre la maternité de Sedan, menacée de fermeture.