Assassinat de Sophie Le Tan : l'heure du verdict pour Jean-Marc Reiser

A.S
Publié le 5 juillet 2022 à 8h23
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Source : Sept à huit

Après sept jours d'audience, la cour d'assises du Bas-Rhin doit rendre mardi son verdict.
Jean-Marc Reiser, 61 ans, est jugé pour l'assassinat de Sophie Le Tan, 20 ans, en 2018 à Schiltigheim.
L'avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.

Une semaine particulièrement éprouvante pour les parties civiles. Mardi 5 juillet, la cour d'assises du Bas-Rhin doit rendre son verdict au procès de Jean-Marc Reiser. Avant cela, l'accusé âgé de 61 ans pourra, s'il le souhaite, prendre une dernière fois prendre la parole à la reprise de l'audience à 9 heures, avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Depuis le 27 juin, le sexagénaire est jugé pour l'assassinat de Sophie Le Tan en septembre 2018 à Schiltigheim.  

Pour l'avocat général, "elle est tombée dans un piège"

Lundi matin, l'avocat général Laurent Guy a requis à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, la peine maximale. "Sans surprise, je vous demanderai de répondre 'oui' à la question de savoir s'il a volontairement donné la mort. Et à la question de la préméditation, je vous demanderai aussi de répondre 'oui'", a-t-il lancé aux jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin.

Pour lui, c'est bien "dans un piège que Sophie Le Tan est tombée", évoquant "un rayon de soleil brisé net" par une "ombre noire, sombre, glaçante".

"J'ai perdu les pédales"

Au cours de ses interrogatoires comme à l'audience, Jean-Marc Reiser a reconnu avoir tué et démembré la jeune étudiante, mais a nié toute préméditation. Selon sa version, il aurait rencontré "par hasard" Sophie Le Tan en bas de chez lui, à Schiltigheim, près de Strasbourg, le 7 septembre 2018. Après une nuit passée à boire, il avait oublié qu'elle venait visiter son appartement qu'il avait mis en location. "J'étais encore un peu dans les vapeurs d'alcool, je sentais un bon feeling entre elle et moi...", a-t-il expliqué la semaine dernière à la cour.  Après avoir visité l'appartement, elle serait allée aux toilettes. "Ensuite, il est arrivé ce qui est arrivé",  a-t-il déclaré.  

Toujours selon sa version relatée en cinq minutes à l'audience, il aurait pris la main de Sophie, tenté de lui faire une "bise" mais la jeune femme, selon lui, l'aurait repoussé en l'insultant. "Ça m'a mis hors de moi. J'ai perdu les pédales", a affirmé celui qui se décrit comme "impulsif". Une pluie de coups s'en serait alors suivie sur la frêle étudiante, qui tombe "comme une masse" en heurtant la cuvette des WC et qui serait restée "inanimée", morte, a poursuivi M. Reiser. "J'ai pris sans doute la mauvaise décision, (...) faire disparaître le corps et nier", a expliqué à l'audience, devant les parents de la victime, celui qui a mis deux ans et demi à reconnaître avoir tué Sophie Le Tan.

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Il aurait donc démembré le corps, placé dans des valises et des sacs qu'il stockait dans sa cave, avant de partir le dissimuler dans une forêt des Vosges le lundi suivant. Ce dernier ne sera retrouvé partiellement qu'en octobre 2019. "Ça me hantera jusqu'à la fin de ma vie", a-t-il assuré vendredi dernier devant la cour. 


A.S

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