En février 1998, un commando avait tué le préfet de Corse Claude Érignac, à Ajaccio.Alain Ferrandi avait été condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité.La semi-liberté accordée ce jeudi était réclamée par les soutiens du détenu depuis plusieurs années.
La justice dit oui. Le tribunal d'application des peines antiterroriste a consenti, jeudi 23 février, à la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité en 2003 pour l'assassinat en Corse du préfet Claude Érignac. Alain Ferrandi était libérable depuis près de six ans, a appris l'Agence France-Presse de source judiciaire.
Alain Ferrandi s'est vu octroyer une mesure de semi-liberté d'un an probatoire à une libération conditionnelle, pour une durée de dix ans. Cette décision intervient moins d'un mois après celle instaurant un aménagement similaire à Pierre Alessandri, autre membre du commando Erignac.
Les deux hommes, qui étaient libérables depuis 2017 après avoir purgé les dix-huit ans de leur période de sûreté, réclamaient depuis plusieurs années un aménagement de peine et ont essuyé plusieurs refus de la justice de le leur accorder. En février 2022, le tribunal d'application des peines antiterroriste (Tapat) avait donné son feu vert à une semi-liberté pour Alain Ferrandi, mais la décision avait été infirmée en appel trois mois plus tard.
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) n'a pas fait d'appel suspensif à la mesure de semi-liberté octroyée jeudi, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire. Le Pnat disposait de 24 heures pour former cet appel qui aurait suspendu la mesure d'aménagement de peine, qui doit prendre effet le 23 mars, selon cette même source. Le parquet peut encore faire un appel classique dans un délai de dix jours, sans suspendre la mesure.
La mesure permettra à Alain Ferrandi de travailler dans la journée chez un agrumiculteur de Castellare-di-Casinca, en Haute-Corse, et de rentrer dormir chaque nuit à la prison de Borgo. Il a été transféré dans cet établissement pénitentiaire, en avril 2022, avec Pierre Alessandri après l'agression mortelle en détention du troisième membre du commando Erignac, Yvan Colonna.
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