JUSTICE - Selon un rapport de la Sdat, que TF1 a consulté, des traces génétiques de "Jawad le logeur" ont été retrouvées par les experts sur des rubans adhésifs d'un gilet explosif. Une ceinture explosive qui a été utilisée par un des membres du commando du 13 novembre lors de l'assaut du Raid dans l'appartement de Saint-Denis.
Des traces génétiques gênantes pour Jawad Bendaoud. Un rapport de la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) remis aux juges d'instruction en charge de l'enquête sur les attentats du 13 novembre établit la présence de traces génétiques de "Jawad le logeur" sur deux modèles de ruban adhésif.
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L'un d'entre eux, de couleur grise, a servi spécifiquement à relier deux fils électriques au bouton poussoir d'un gilet explosif, rapportent nos confrères de TF1 . Ceinture explosive qui a été utilisée par l'un des membres du commando du 13 novembre lors de l'assaut du Raid dans son appartement, cinq jours après les attentats parisiens.
Un problème de taille
Sur ces mêmes rubans se trouvent également les ADN d'Abdelhamid Abaaoud et de Chakib Akrouh, membres du commando des terrasses parisiennes. Les deux terroristes s'étaient cachés dans l'appartement de Jawad Bendaoud mardi soir 17 novembre. Quelques heures plus tard, Akrouh se fera exploser lors de l'assaut du Raid, tuant son complice dans la déflagration.
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Mais, toujours selon TF1, les juges sont confrontés à un problème de taille. Car il est impossible pour le moment de démontrer dans quelles conditions précises l'ADN de Jawad Bendaoud s'est retrouvé sur ces rubans.
Il dément avoir eu un rôle logistique
Interrogé à ce sujet le 16 juin dernier au pôle anti-terroriste de Paris, il a juré que ces rubans se trouvaient déjà chez lui, ce qui explique à ses yeux la présence de son empreinte génétique. Il a formellement démenti, selon TF1, avoir aidé les deux kamikazes à préparer leur gilet explosif, et ne sait pas comment leurs ADN se sont retrouvés mêlés au sien.
Contacté par TF1, son avocat, maître Xavier Nogueras, s'est refusé à tout commentaire.