Un jeune militaire attaque au couteau la gendarmerie de Dieuze : ce que l'on sait

Publié le 4 février 2020 à 6h00, mis à jour le 4 février 2020 à 7h18

Source : TF1 Info

FAIT DIVERS - Un militaire de 19 ans armé d'un couteau a attaqué lundi la gendarmerie de Dieuze (Moselle) juste après l'appel téléphonique d'un individu qui menaçait de commettre un "carnage" au nom du groupe Etat islamique. La justice doit dire très prochainement si elle retient ou non la piste terroriste.

Un militaire de 19 ans armé d'un couteau a attaqué lundi la gendarmerie de Dieuze (Moselle). Peu avant, dans la même journée, l'établissement a reçu l'appel téléphonique d'un individu qui menaçait de commettre un "carnage" au nom du groupe Etat islamique. La justice doit désormais dire si elle retient ou non la piste terroriste.

La piste terroriste n'est pas écartée

Même si le lien entre ces menaces téléphoniques et l'attaque qui a fait deux blessés, l'assaillant et un gendarme qui a ouvert le feu sur lui, n'a pas encore été formellement établi, le parquet de Metz a indiqué lundi soir avoir "bien évidemment pris attache avec le Parquet national antiterroriste de Paris" (Pnat). Celui-ci dira prochainement s'il se "saisit ou pas" de l'enquête, a spécifié le procureur de la République de Metz Christian Mercuri. 

Dans l'"appel reçu par le centre opérationnel de la gendarmerie peu avant" l'attaque, l'individu "a déclaré qu'il était militaire, qu'il allait y avoir un carnage à Dieuze et qu'il se revendiquait de l'Etat islamique", a relevé le magistrat devant la presse. Toutefois, en attendant la décision du Pnat, "nous sommes dans une enquête de droit commun qualifiée de tentative d'homicide sur agent de la force publique", a-t-il poursuivi.

Des menaces téléphoniques

Tout a commencé vers 15 heures avec les menaces téléphoniques reçues par le centre opérationnel. "Prises au sérieux", selon le colonel Nicolas Philippotin, commandant la section de recherches de la gendarmerie de Metz, elles ont été très rapidement transmises à la gendarmerie de Dieuze. Si bien que "quand l'individu a été aperçu, le lien a été fait" et les gendarmes sont immédiatement intervenus, a-t-il expliqué.

Parvenu a pénétrer jusque dans les bureaux de la caserne, l'assaillant a alors fait face à un gendarme qui a tiré sur lui "à deux reprises", le blessant à l'abdomen, "une scène d'une certaine violence", a complété le procureur de la République. Transporté à l'hôpital de Metz, le militaire de 19 ans qui s'était "engagé dans l'armée début décembre", a été opéré, a-t-il précisé. Quant au gendarme auteur des coups de feu, il a "été légèrement blessé au bras par l'arme blanche et hospitalisé", toujours selon Christian Mercuri. De nombreux véhicules de la gendarmerie et des pompiers ont alors convergé vers les lieux de cette attaque perpétrée dans cette ancienne ville de garnison qui abrite désormais un centre de formation initiale des militaires du rang.

"L’agresseur est un jeune militaire "

Désormais, a expliqué le procureur, les investigations "sur la personnalité (de l'assaillant), sa famille, ses relations, ses fréquentations, ses lectures... permettront de voir si, effectivement, on est dans le contexte d'une radicalisation, de terrorisme" ou s'il s'agit d'une affaire "de pur droit commun avec un passage à l'acte lié à la personnalité". La direction de l'enquête a été confiée à la police judiciaire, en collaboration avec la section de recherches de la gendarmerie de Metz.

"Je salue le sang-froid, le professionnalisme et la réactivité des forces de @Gendarmerie qui sont intervenues pour appréhender l’auteur de l'agression commise dans l'enceinte de la caserne de Dieuze. Soutien à l'ensemble des gendarmes et à leurs familles", a tweeté le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. 

"Il a été confirmé que l’agresseur est un jeune militaire, en formation initiale depuis 2 mois et actuellement en période probatoire", et qu'il "n’était pas en service au moment des faits", a indiqué la ministre des Armées Florence Parly. Quant au colonel Philippotin, il a salué "les réactions très professionnelles (de ses hommes) qui ont permis d'éviter" le carnage annoncé.


La rédaction de TF1info

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