Ce mercredi matin, un homme muni d'une arme blanche a blessé six personnes gare du Nord.Le suspect a été neutralisé par des tirs des forces de l'ordre.Voici ce que l'on sait sur l'individu interpellé.
Scène de terreur ce mercredi matin à la gare du Nord, première d'Europe. À 6h42, un individu a asséné un ou plusieurs coups à l'aide d'une arme blanche à des personnes se trouvant dans l'entrée et dans l'enceinte du bâtiment. Une minute plus tard, l'assaillant a été neutralisé par des policiers. Atteint par plusieurs tirs, ce dernier a été hospitalisé avec un pronostic vital engagé.
Au moment de son interpellation, il n'avait aucun document sur lui. Il a été toutefois rapidement identifié et son profil a été décrit à TF1info par plusieurs sources proches du dossier.
Enregistré sous plusieurs identités
"L'homme neutralisé est un Libyen né en 2000. Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Étant de nationalité libyenne, la France ne pouvait pas l'expulser vers son pays raison de l'instabilité qui y règne", ont indiqué à la mi-journée plusieurs sources policières. Les autorités françaises n'entretiennent "pas de canal d'échanges pour l'identification des ressortissants libyens", avaient-elles ajouté.
"L'identification précise du mis en cause est en cours, ce dernier étant enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", explique mercredi soir la procureure de la République de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.
"Il pourrait s’agir d'un homme né en Libye ou en Algérie et d'une vingtaine d'années, dont l'âge exact n'est pas confirmé. Il a été hospitalisé et est en cours d'opération. Il n'a pas pu être auditionné compte tenu de son état de santé. Le certificat descriptif de ses blessures mentionne deux impacts thoraciques et un impact à l’extrémité inférieure du bras droit", ajoute-t-elle
Au sujet de l'arme utilisée par le mis en cause, elle précise que celle-ci a été saisie. "Il s'agit d'un crochet métallique dont la partie la plus longue se termine en pointe, entouré sur sa majeure partie d'une ficelle permettant une meilleure prise en main", écrit-elle.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête du chef de tentative d'assassinat et a confié les investigations à la police judiciaire, désignant la Brigade criminelle de la Direction régionale de la police judiciaire comme coordonnateur. L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie du fait de l'usage par des policiers de leur arme de service.
En l'état, le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi. "Les enquêteurs sont en train de recueillir des éléments permettant d'apprécier la qualification des faits", nous précise-t-on.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info