DÉBAT - L'homme, dont l'attaque a fait trois blessés à Londres ce dimanche, était connu des services de police. Comme l'annoncent plusieurs médias anglais, il est récemment sorti de prison après avoir purgé la moitié de sa peine de trois ans pour "diffusion" de documents en lien avec une organisation terroriste.
Il avait été "récemment libéré de prison". L’assaillant de l’attaque au couteau qui a fait trois blessés à Londres, dimanche 2 février, avait été incarcéré pour des activités en lien avec un groupe terroriste. Un passé carcéral qui - à la lumière de l’attaque qui a eu lieu aujourd’hui - relance dans le royaume le débat sur la question du suivi des personnes condamnées pour des faits en lien avec le terrorisme.
Condamné à trois ans de prison
La police métropolitaine indique ainsi que le jeune homme était sorti de prison après avoir purgé la moitié de sa peine. Condamné à trois ans d'emprisonnement en mai 2018 pour "possession et distribution" de documents en lien avec une organisation terroriste, il avait récemment été libéré et placé sous surveillance. Une information que vient confirmer un communiqué des autorités. Dans celui-ci, on découvre que, si l'intervention des agents a pu se faire aussi rapidement, c'est parce qu'ils étaient sur place "dans le cadre d'une opération préventive".
To read the full statement by DAC Lucy D’Orsi, please visit https://t.co/GJBwMyeyPc — Metropolitan Police (@metpoliceuk) February 2, 2020
"Il était sous surveillance, c'est ce qui a permis à la police de faire son travail si rapidement" dans le quartier de Streatham, avance le Guardian, citant une source gouvernementale. Et de confier que, lors de son séjour en prison, des "inquiétudes" avaient été soulevées, notamment parce que l'homme tenait toujours des discours extrémistes. Cependant, "rien ne pouvait être fait pour le garder derrière les barreaux" à cause des "lois en vigueur", avance cette même source.
De quoi raviver le débat de la gestion des condamnés pour terrorisme. "Cet événement met en lumière quelque chose qui doit clairement être abordé", a d’ailleurs d’ores et déjà estimé un proche du Premier ministre auprès du quotidien britannique.
Johnson veut des "changements fondamentaux"
Il n’en fallait pas plus à Boris Johnson pour remettre le sujet sur la table. Le dirigeant conservateur a rapidement partagé sa volonté de légiférer contre la libération anticipée de ces personnes condamnées. Le responsable a donc fait savoir qu'il présenterait dès ce lundi de nouvelles mesures allant dans ce sens. Dans un communiqué, il dit vouloir des "changements fondamentaux". "Nous annoncerons de nouvelles mesures afin de modifier fondamentalement le dispositif autour des personnes reconnues coupables d’actes de terrorisme."
Thank you to all emergency services responding to the incident in Streatham, which the police have now declared as terrorism-related. My thoughts are with the injured and all those affected. — Boris Johnson (@BorisJohnson) February 2, 2020
Des propos similaires à ceux tenus par le locataire du 10 Downing Street après l'attaque qui avait eu lieu le 29 novembre dernier, à proximité du célèbre London Bridge. A l'époque, le père d'une victime avait accusé le dirigeant conservateur - alors en plein campagne - de "capitaliser" sur la mort de son fils : "Au lieu de voir une tragédie, Boris Johnson voit une opportunité."
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