Attaque au couteau dans un parc d'Annecy : l'homme interpellé se dit "chrétien de Syrie"

C'est une attaque d'une grande lâcheté, perpétrée par un homme immédiatement interpellé. L'agresseur présumé d'une attaque au couteau qui a fait cinq blessés, dont quatre enfants en très bas âge, à Annecy ce jeudi 8 juin, est actuellement dans les mains de la police. La rapidité avec laquelle les forces de l'ordre sont intervenues à permis de rapidement appréhender l'assaillant qui portait sur lui des papiers.

Sur lui, les policiers du commissariat d'Annecy ont ainsi retrouvé son permis de conduire. Sous réserve que ce document lui appartienne, il montre que le suspect est de nationalité syrienne. Né en 1991, il a 32 ans. D'après le ministère de l'Intérieur, l'homme avait obtenu le statut de réfugié en Suède, où il résidait depuis dix ans, le 26 avril dernier. Il était toutefois arrivé en France en fin d'année dernière, toujours selon cette même source, où il avait enregistré une demande d'asile en novembre 2022, en procédure normale. Selon nos informations, sa demande en France avait été refusée en tout début de mois. Il avait un mois pour faire appel, ce qui le plaçait dans un entre-deux administratif. Il était donc régulier du point de vue du droit de l'Union européenne. Dans son dossier de demande d'asile, ce père de famille, marié à une Suédoise, se déclarait "chrétien de Syrie".

Actuellement en garde à vue au commissariat d'Annecy, le suspect est indemne et s'exprime en anglais. Inconnu des services de police et de gendarmerie, il n'était pas fiché S, selon nos informations. La procureure d'Annecy a indiqué qu'il était arrivé à Annecy à l'automne 2022 et qu'il était depuis sans domicile fixe.  

Selon un témoin interrogé par LCI, l'attaquant présumé se trouvait dans le Pâquier, cette esplanade qui longe le lac d'Annecy, depuis plusieurs jours : "Ça faisait deux trois jours que je le voyais", a affirmé Yoann Segros, un commerçant à notre micro. "Il était assis vers le parc des gamins et il ne bougeait pas. Il passait la journée assis", a-t-il indiqué, notant néanmoins que l'homme ne lui paraissait pas "suspect". "Il ne faisait rien de mal, il était assis face au lac et il regardait ce qui se passait. Il ne portait pas de turban, il avait un maillot qu'il mettait sur la tête, qu'il trempait dans le lac et qu'il se mettait sur la tête pour se rafraichir."

Le caractère terroriste ou non de l'attaque, est en cours d'évaluation, selon une source proche du dossier.