Attaques à Paris : ce que l'on sait des quatre complices présumés d'Amedy Coulibaly

Publié le 21 janvier 2015 à 9h08
Attaques à Paris : ce que l'on sait des quatre complices présumés d'Amedy Coulibaly

ENQUÊTE - Quatre hommes ont été mis en examen et écroués dans la nuit de mardi à mercredi. Trois d'entre eux sont notamment poursuivis pour avoir aidé Amedy Coulibaly à acheter du matériel, qui aurait servi dans la prise d'otages de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes.

Ils s'appellent Willy G., Christophe R., Tonino G. et Mickaël A. Ils ont entre 22 et 28 ans et tous - mis à part Tonino - ont des antécédents judiciaires pour des délits de droit commun. L'un d'entre eux, Mickaël, aurait rencontré Amedy Coulibaly en prison.

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Ces quatre hommes auraient aidé Amedy Coulibaly dans son entreprise meurtrière, qui a conduit à la tuerie de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Le procureur de la République de Paris, François Molins, a indiqué ce mercredi matin en conférence de presse qu'ils avaient tous les quatre été mis en examen et écroués pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes". Aucun n'est mis en examen pour complicité d'assassinat. 

Quelques jours avant les attentats, trois de ces complices présumés s'étaient déplacés dans des armureries de la petite couronne pour acheter Taser, bombes lacrymogènes et gilets tactiques. Ces objets correspondent "en tout point", selon le procureur, au matériel retrouvé sur Amedy Coulibaly après la prise d'otage de la porte de Vincennes.

18 contacts la veille de l'attentat

Les factures détaillées des suspects ont également été épluchées par les enquêteurs. Elles ont montré notamment que Mickaël A. était en contact régulier et soutenu avec Amedy Coulibaly. Ils s'étaient échangé, au cours de l'année passée, plus de 300 messages ainsi que 13 appels. Le 6 janvier, veille de l'attentat contre Charlie Hebdo réalisé par les frères Kouachi, les deux hommes ont eu 18 contacts téléphoniques. Et le 5 janvier, l'étude de la géolocalisation de leurs appareils montre qu'ils ont été dans le même lieu pendant plus de six heures. L'ADN de Mickaël A a également été retrouvée sur une arme, retrouvée au domicile d'Amedy Coulibaly à Gentilly, ainsi que sur un gant, qui était lui sur les lieux de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes.

Si la piste Coulibaly a, selon le procureur, connu des avancées conséquentes, celle des frères Kouachi n'a pour l'instant pas encore donné beaucoup de résultats. En tout, au cours de l'enquête, 4 000 procès-verbaux ont été effectués et 2 000 scellés ont été exploités ou sont en cours d'exploitation. Les autorités travaillent en collaboration avec plusieurs pays européens, dont l'Espagne et la Turquie. Le procureur a prédit "des mois, voire des années" d'investigation.

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La rédaction de TF1info

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