ENQUETE - Cinq personnes détenues au centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, ont été interpellées ce lundi matin, près de deux semaines après l’attaque d’un détenu radicalisé et de sa compagne contre deux surveillants. Elles ont été placées en garde à vue.
Vaste opération de police ce lundi au centre pénitentiaire d'Alençon-Condé-sur-Sarthe dans l'Orne. Dans la matinée, cinq détenus de la prison ont été interpellés et placés en garde à vue par les enquêteurs de la police judiciaire assistés de policiers du RAID.
Cette opération de police a été menée pour rechercher d'éventuels complices du détenu radicalisé qui, avec sa compagne, a agressé deux surveillants dans cet établissement le 5 mars 2019.
Lire aussi
Attaque de Condé-sur-Sarthe : la troisième garde à vue levée, Michaël Chiolo toujours hospitalisé
Lire aussi
INFO TF1/LCI - Condé-sur-Sarthe : les deux écoutes qui alertaient dès 2016 sur la dangerosité de Michaël Chiolo
"Venger" Chérif Chekatt
Le 5 mars dernier, après l'agression de deux surveillants avec des couteaux en céramique, l'assaillant Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de trente ans et s'est radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison. Après de vaines tentatives de négociations, les forces d'élite de la police avaient lancé l'assaut.
Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, avait expliqué par la suite que Michaël Chiolo, au moment de blesser grièvement les deux surveillants, avait affirmé vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attaque djihadiste du marché de Noël de Strasbourg, abattu le 13 décembre par les forces de l'ordre après avoir tué cinq personnes.
L'attaque a entraîné le blocage de plusieurs prisons en France et de nombreuses réactions dont celle de la ministre de la justice Nicole Belloubet.
Je tenais à vous remercier , vous, tous les personnels de la pénitentiaire et ceux du Raid . Je vous redis à nouveau que je suis là pour surmonter les difficultés, avec vous. Je m’engage à revenir dans un mois avec le rapport de l’inspection. — Nicole Belloubet (@NBelloubet) 5 mars 2019
Les investigations se poursuivent.