Attentat de Trèbes : que sont les groupes d'évaluation départementale, dont Macron demande la convocation ?

Publié le 25 mars 2018 à 18h43
Attentat de Trèbes : que sont les groupes d'évaluation départementale, dont Macron demande la convocation ?
Source : CHANDAN KHANNA / POOL / AFP

TERRORISME - Le président de la République a demandé samedi la convocation cette semaine par les préfets de l'ensemble des groupes d'évaluation départementale. Ceux-ci sont chargés du suivi des individus ayant fait l'objet de signalements pour radicalisation.

Après le temps du recueillement, celui des explications. Dans la foulée de l'hommage national qui va être rendu au lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, tué lors des attaques terroristes de l'Aude, Emmanuel Macron a demandé aux préfets de convoquer "les groupes d'évaluation départementale (GED) suivant les individus ayant fait l'objet de signalements pour radicalisation".

Le groupe d'évaluation départemental (GED) rassemble autour du préfet les services de renseignement, les services de police et de gendarmerie, les parquets, et l'administration pénitentiaire. Ce groupe évalue l'ensemble des signalements et décide des mesures de suivi policier.

"Rappeler les consignes de vigilance après un tel acte"

Il assure un rôle d'orientation de tous les cas de signalement qui lui sont remontés vers les dispositifs de suivi les plus adaptés (renseignement territorial ou services de sécurité intérieure pour le haut du spectre, cellule de suivi social pour les individus présentant des signes faibles de radicalisation). Les informations traitées par les GED sont en principe rassemblées dans une base de données créée par l’état-major opérationnel de la prévention du terrorisme (Emopt). 

Selon Beauvau, les convocations des GED ces prochains jours "ont pour objet de rappeler les consignes de vigilance après un tel acte". En effet, dans un message adressé aux préfets, l'Intérieur rappelait dès vendredi que "la possible intensification de la propagande djihadiste consécutive à ces actes" devait "conduire à la plus extrême vigilance, notamment à l'occasion des événements publics".

L'efficience du Centre national du contre-terrorisme, créé par Emmanuel Macron en juillet 2017 avec pour objectif une meilleure coordination des services de renseignement dans la lutte antiterroriste, pourrait prochainement se poser. À droite, l’opposition s’est empressée samedi de sommer le gouvernement de davantage "prendre en compte la réalité" du terrorisme. Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, est allé jusqu’à dénoncer la "naïveté" d’Emmanuel Macron.


Thomas GUIEN

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