PROCÈS - Alexandra D. est soupçonnée de s'être fait passer pour une victime des attentats du 13 novembre 2015. Elle s'était fait tatouer la devise de Paris sur le bras en "signe de résilience". Alors qu'elle comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour escroquerie et faux témoignage, 18 mois de prison ferme ont été requis à son encontre.
Elle avait posé sous l’œil d’un photographe, couronne de fleurs sur la tête, "Fluctuat nec mergitur" tatoué sur le bras. "Tout près de sa cicatrice", racontait-elle, que lui avait laissée une balle de kalachnikov tirée par un terroriste un soir de novembre 2015 à la terrasse du Carillon. Alexandra D. voulait être le symbole de la résilience des attentats de Paris. Alors qu'elle comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour escroquerie et faux témoignage, 18 mois de prison ferme ont été requis à son encontre. Le jugement est mis en délibéré jusqu'au 16 octobre.
Elle qui avait jusque là contesté être une fausse victime a finalement "demandé pardon", en larmes, en début d'audience.
Âgée de 32 ans et sous contrôle judiciaire depuis juin, elle est notamment jugée pour avoir escroqué de 20.000 euros le Fonds de garantie des victimes de terrorisme et autres infractions pénales (FGTI) entre janvier 2016 et mai 2017. Elle était inscrite sur la "Liste unique des victimes" établie par le parquet, lui ouvrant les droits à l'indemnisation.
"Le tatouage comme thérapie"
Peu après les attaques du 13-Novembre qui avaient fait 130 morts, elle avait raconté sur les réseaux sociaux avoir perdu deux amis sur la terrasse criblée par les balles des djihadistes. Elle avait survécu et s’était fait tatouer la devise de Paris sur le bras après le "retrait de la balle" en janvier 2016. Mais son récit, ponctué d’incohérences, avait attiré l’attention des associations de victimes. Car le 14 novembre 2015, la jeune femme avait été filmée par des médias étrangers : elle racontait alors être une habituée du Carillon mais ne pas y être allée le soir des attaques. On la voyait les yeux rougis, témoigner face caméra devant la vitrine criblée de balles, sans la moindre trace de blessures.
Très investie dans l'association de victimes Life for Paris, Alexandra D. avait rencontré plusieurs fois des officiels lors des cérémonies, où elle était identifiable avec sa couronne fleurie. En novembre 2017, elle avait pris la pose devant un photographe de l’AFP dans le cadre d’un article intitulé "le tatouage comme thérapie".
Un stage thérapeutique aux frais d'une association de victimes
Life for Paris et le FGTI se sont constitués parties civiles, ainsi que l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), qui reproche à Alexandra D. des faits d'escroquerie à son propre préjudice. Selon Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'association, interrogé par l’AFP, la jeune femme avait participé à un stage thérapeutique d'une semaine dans un hôtel en Normandie, organisé et financé par l'AFVT, "puis était restée en contact avec ce groupe en continuant à lui mentir".
Depuis les attentats de 2015, une quinzaine de personnes ont déjà été condamnées pour tentative d'escroquerie ou escroqueries.
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