Double assassinat à Pouyastruc : le corps retrouvé en Espagne est bien celui du suspect

Depuis la découverte du corps par des chasseurs, le 19 mars dernier, dans le secteur de la Peña Oroel en Aragon en Espagne, il n'y avait que très peu de place pour le doute. L'identification formelle, nécessaire pour toute enquête criminelle, a confirmé ce qui était dès le départ privilégié. 

"L’autopsie du corps découvert le 19 mars dernier en Espagne est intervenue hier matin, en présence de militaires de la section de recherches de Toulouse, indique ce vendredi le procureur de la République de Pau dans un communiqué. "Si le magistrat instructeur demeure dans l’attente de la communication, par les autorités espagnoles, du rapport définitif de cette opération technique, il apparait d’ores et déjà que la dentition du corps est compatible avec le panorama dentaire de Cédric Tauleygne qui était en possession des enquêteurs français", ajoute-t-il. 

Ouvrier d'une usine des Pyrénées-Atlantiques fabriquant des moteurs d'hélicoptères, Cédric Tauleygne, 34 ans, est soupçonné d'avoir assassiné son ex-épouse enseignante et l'un de ses collègues, le 4 juillet dernier, à Pouyastruc. Il avait ensuite pris la fuite à moto. Son deux-roues avait été retrouvé peu après en Espagne, mais lui demeurait introuvable.

Avec la coopération des autorités espagnoles, les militaires de la section de recherches de Toulouse vont pouvoir procéder à une comparaison d'ADN. Les résultats de cette expertise ne seront pas connus avant "le courant de la semaine prochaine", selon le magistrat. 

Le 21 mars, le procureur de la République avait fait savoir que des documents d'identité au nom du suspect avaient été retrouvés près du corps. Le quotidien aragonais Heraldo précisait même que l'homme retrouvé mort tenait à la main un pistolet pointé vers sa tête. Il était vêtu d'un pantalon en jean et de chaussures de sport. 

Les enquêteurs espagnols avaient, selon le média ibérique, également découvert à proximité un casque de moto avec un téléphone et un sac à dos, contenant des munitions et de la nourriture.

Aurélie Pardon, enseignante de français, et Cédric Tauleygne étaient, en juillet 2022, en instance de divorce. La jeune femme de 32 ans avait noué une relation récente avec un de ses collègues, un professeur de sport prénommé Gabriel Fourmigué, âgé de 55 ans. "Tout laisse à penser que ce drame est lié à ce contexte de séparation", avait indiqué le parquet de Tarbes au moment des faits.