Les arnaques qui s'appuient sur la vignette Crit'Air se multiplient et nécessitent la vigilance des particuliers.Outre des SMS frauduleux, on note aussi que les escrocs usent de mails et de faux sites pour abuser des automobilistes.
Désormais obligatoire pour circuler dans les agglomérations définies comme des zones à faibles émissions, la vignette Crit'Air est au cœur d'une vague d'arnaques. Ces dernières sont basées sur l'envoi de SMS et de mails frauduleux, ainsi que sur l'utilisation de site internet cherchant à copier les plateformes gouvernementales officielle. La méfiance est de mise, insistent les autorités.
Ne pas cliquer et signaler les messages
Il n'existe pas de modèle unique pour ces arnaques, mais l'on retrouve le plus souvent un mode opératoire similaire. Un particulier, qu'il soit véhiculé ou non, va recevoir un message l'invitant généralement à régulariser sa situation dans un délai précis. Une menace de contravention est souvent brandie afin d'inciter les destinataires à se procurer la fameuse vignette. Que ce soit par SMS ou désormais aussi par e-mail, un lien est joint au message, renvoyant vers une plateforme donc le but est de récupérer de l'argent ou des données bancaires. Ces dernières peuvent ensuite être revendues et exposer les personnes abusées à d'autres désagréments.
Plusieurs préfectures ont communiqué sur les réseaux sociaux, cherchant à mettre en garde contre les escrocs qui optent pour ce mode opératoire. "Le site officiel Crit’Air n’envoie pas de SMS ou de mail pour vous faire acheter une vignette", rappelle la Police nationale, en profitant pour renvoyer vers le site officiel dédié à la vignette Crit'Air. Le seul à utiliser pour les automobilistes.
[ #MardiConseil ] Non, vous n'avez pas besoin de racheter une vignette Crit'Air sous 48h, il s'agit d'une #arnaque ! Le site officiel Crit’Air n’envoie pas de SMS ou de mail pour vous faire acheter une vignette. ➕ d'infos ici sur https://t.co/dkkYka5URu pic.twitter.com/CH2OmaJFgd — Police nationale (@PoliceNationale) October 18, 2022
Alors qu'une trentaine d’agglomérations devraient être concernées, d’ici au 31 décembre 2024, par l'usage de la vignette, il n'est pas étonnant de voir une telle arnaque se répandre. Certains sites vers lesquels sont renvoyés les internautes se révèlent d'ailleurs parfois très bien réalisés, copiant avec précision les chartes graphiques des plateformes officielles.
Si vous avez été victime de cette forme d'hameçonnage, les autorités recommandent de faire "opposition immédiatement", dès lors que "vous avez malencontreusement communiqué des éléments sur vos moyens de paiement ou si vous avez constaté des débits frauduleux sur votre compte". Conserver des preuves et déposer plainte pourra par ailleurs permettre d'aider les forces de l'ordre à identifier les auteurs, qu'il s'agisse d'un réseau ou d'individus isolés. Le site cybermalveillance.gouv.fr ajoute par ailleurs que "si vous êtes un particulier, vous pouvez être accompagné gratuitement" dans vos démarches "par une association de France Victimes au 116 006 (appel et service gratuits), numéro d’aide aux victimes du ministère de la Justice". Un service ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h.
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