ANTISEMITISME - Les gérants d'un restaurant Bagelstein ont annoncé dimanche avoir déposé plainte après avoir découvert des inscriptions antisémites, sur l'île Saint-Louis, à Paris. Selon les informations de LCI, un autre restaurant de la chaîne avait été visé par un tag antisémite quelques jours auparavant.
Une nouvelle inscription antisémite découverte dans la capitale. Les gérants d'un restaurant de l'enseigne Bagelstein ont déposé plainte après avoir découvert l'inscription "Juden" (juifs, en allemand) sur leur vitrine, sur l'île Saint-Louis, a annoncé dimanche Gilles Abecassis, co-fondateur de l'enseigne franchisée.
"Nous avons découvert ce tag samedi matin. Il a probablement été fait dans la nuit de vendredi à samedi", a précisé ce dernier à l'AFP. "La plainte a été déposée samedi, la police est venue sur place". Une source policière a confirmé à LCI qu'une enquête avait été ouverte pour identifier le ou les auteurs du graffiti.
Selon nos informations, un autre restaurant de la chaîne avait été visé quelques jours auparavant par une inscription antisémite avec ces mots : "La pourriture juive se répand". Le mot pourriture a ensuite été modifié en "nourriture". "En dix ans, on n'a jamais eu ça, on l'a eu deux fois dans la même semaine", confie à LCI le cofondateur de la chaîne, Gilles Abecassis.
"Ne rien laisser passer"
Dans un message sur Twitter, Christophe Castaner avait promis de "tout faire pour que l'auteur de cette ignominie soit condamné" et de "ne rien laisser passer".
Un tag antisémite en plein Paris. Un de trop. « Juden » en lettres jaunes, comme si les plus tragiques leçons de l'Histoire n'éclairaient plus les consciences. Notre réponse : tout faire pour que l'auteur de cette ignominie soit condamné. Notre honneur : ne rien laisser passer. pic.twitter.com/mLtfTQPBIT — Christophe Castaner (@CCastaner) 10 février 2019
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a fait de son côté un lien entre cette inscription antisémite, la tentative d'incendie au domicile du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand et "l'attaque contre l'Assemblée nationale" lors de la manifestation de samedi à Paris.
Dans un post sur Facebook, l'auteur Joan Sfar a également dénoncé cet acte, le reliant aux graffitis antisémites retrouvés en marge du mouvement des Gilets jaunes depuis novembre. De fait cependant, cette inscription était antérieure à la manifestation des Gilets jaunes de samedi.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a rappelé de son côté à quoi faisait référence le mot "Juden" apposé sur la vitre d'un commerce, à savoir l'Allemagne nazie.
L’antisémitisme, canal historique. Paris, 2019. Berlin, 1938. pic.twitter.com/f0iPw7herH — LICRA (@_LICRA_) 9 février 2019
"Nous sommes choqués, mais nous répondrons demain à ces abrutis sur un ton décalé de sale gosse. Nous voulons garder notre bonne humeur", a promis de son côté le responsable de l'enseigne, qui dit avoir reçu "des milliers de messages de soutien, de Hong Kong, de Sydney, d'Europe de l'Est, de gens de milieux différents, pas seulement de confession israélite".
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