L'homme qui poursuivait Sandra Muller, initiatrice de #Balancetonporc, débouté en appel

Publié le 31 mars 2021 à 17h34
L'homme qui poursuivait Sandra Muller, initiatrice de #Balancetonporc, débouté en appel

JUSTICE - L'ancien patron d'Équidia, Éric Brion, poursuivait en diffamation la journaliste Sandra Muller, initiatrice du désormais célèbre hashtag "Balance ton porc". Il a été débouté en appel.

Elle a fait part de sa satisfaction sur les réseaux sociaux. Ce mercredi, la condamnation de la journaliste et initiatrice du mouvement #balancetonporc Sandra Muller a été infirmée en appel. L'homme qui la poursuivait en diffamation a été débouté, a indiqué la cour d'appel de Paris dans une décision transmise aux médias par ses avocats.

En première instance, Sandra Muller avait été condamnée, en septembre 2019, à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à Eric Brion qu'elle avait accusé de harcèlement sexuel. "Même si Eric Brion a pu souffrir d’être le premier homme dénoncé sous le #balancetonporc, le bénéfice de la bonne foi doit être reconnu à Sandra Muller", a estimé la Cour.

"C'est évidemment un immense soulagement pour Sandra Muller et pour nous après un combat judiciaire long et difficile", a confié l'avocate de la journaliste, Me Jade Dousselon à l'AFP. L'avocate a salué une décision "courageuse et historique". "La cour d'appel dit aux victimes, à toutes celles qui ont parlé, à toutes celles qui ont dit la vérité : 'Celles-là, la justice ne les condamnera pas'", a ajouté Me Dousselin.

Un tweet de 2017

Le 13 octobre 2017, Sandra Muller avait écrit dans un tweet : "#balancetonporc!! Toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends". Quatre heures plus tard, elle publiait un autre message sur le réseau social : "'Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit' Eric Brion ex patron de Equidia #balancetonporc".

Reprenant ce mot-clé ou son équivalent en anglais #Metoo (#MoiAussi), à la suite du scandale Weinstein, des milliers de femmes avaient alors pris la parole pour dénoncer harcèlement ou agressions sexuelles.

"À partir de la publication de ce tweet, ma vie a été totalement brisée", avait affirmé lors du procès en première instance Éric Brion, consultant et ancien directeur général de la chaîne de télévision Équidia.

Éric Brion avait admis avoir eu des mots déplacés lors d'une soirée à Cannes en 2012, affirmant s'être excusé le lendemain par SMS, ce qu'a toujours réfuté Sandra Muller.


La rédaction de TF1info

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