Bébé décédé dans une crèche à Lyon : le gouvernement saisit l'inspection générale des affaires sociales

I.N avec AFP
Publié le 11 juillet 2022 à 22h07

Source : JT 20h WE

Après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche à Lyon, le gouvernement saisit l'inspection générale des affaires sociales.
Cette mission doit mettre en lumière les "facteurs" ayant provoqué des "situations de danger".
Elle doit aussi proposer des "solutions pour y remédier".

Près de trois semaines après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche à Lyon, le gouvernement passe la seconde. Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a annoncé, ce lundi 11 juillet, avoir saisi l'inspection générale des affaires sociales (Igas). Cette mission est chargée d'apporter "rapidement des éclaircissements quant aux facteurs qui, dans cette crèche, dans ce réseau, ou dans le cadre général des modes d'accueil, auraient pu concourir à l'installation de situations de danger ou de maltraitance", indique-t-on au ministère.

Elle doit aussi proposer des "solutions pour y remédier" et le ministre "discutera rapidement des évolutions réglementaires susceptibles d'être mises en œuvre dès l'automne". Jean-Christophe Combe a fait cette annonce en rencontrant les membres du Comité Filière petite enfance, installé en novembre dernier, qui rassemble des représentants des modes d'accueil du jeune enfant (assistants maternels, gardes d'enfants à domicile, crèches...) et les acteurs publics concernés.

Deux millions d'euros pour la valorisation des métiers de la petite enfance

Outre une prise en compte de l'émotion suscitée par ce drame à Lyon, il s'agissait de répondre dans l'immédiat aux préoccupations exprimées par les professionnels sur la pénurie de personnels dans les dispositifs d'accueil de la petite enfance. L'élargissement de l'exercice de ces métiers à de "nouveaux profils" fera l'objet d'un arrêté qui devrait paraître d'ici fin juillet. Il devrait permettre notamment la reconnaissance de diplômes étrangers, en particulier européens.

Le ministre a également débloqué deux millions d'euros pour financer une campagne de promotion et de valorisation des métiers de la petite enfance, et suggéré plusieurs mesures. Parmi elles, l'obligation de créer un conseil des parents dans toute crèche, mise en place d'un système de signalement et de suivi national des incidents, obligation périodique d'évaluation externe sur la base d'un référentiel national comprenant la satisfaction des parents, limitation dans le temps de la durée d'autorisation des établissements.

Selon une enquête publiée ce lundi, menée par la Caisse nationale d'allocations familiales à la demande du Comité, et portant sur quelque 16.000 crèches, 48,6% d'entre elles déclarent un manque de personnel auprès d'enfants. 8908 équivalents temps pleins, soit entre 6,5% et 8,6% de l'effectif, sont déclarés durablement vacants.


I.N avec AFP

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