L'imam Hassan Iquioussen placé en centre de rétention pour être expulsé de Belgique

Publié le 16 novembre 2022 à 8h38

Source : JT 20h WE

L'imam Hassan Iquioussen a été en placé en centre fermé, mardi 15 novembre, en vue d'un éloignement du territoire belge.
Le prédicateur de nationalité marocaine est exilé depuis cet été en Belgique pour se soustraire à un arrêté d'expulsion en France.

Il va être expulsé de Belgique. Au lendemain de la confirmation en appel par la justice belge du refus d'extrader l'imam Hassan Iquioussen, comme le réclamait la France, le prédicateur de nationalité marocaine a été placé, mardi 15 novembre, en rétention administrative à Vottem, dans la province de Liège. Arrêté et incarcéré, le 30 septembre, près de Mons, après s'être soustrait à un arrêté d'expulsion en France, il est actuellement assigné à résidence sous surveillance électronique. 

"L'homme a perdu son droit de séjour en France et devait retourner dans son pays d'origine, le Maroc. Il a donc été placé dans un centre de retour fermé en vue de son éloignement du territoire", a annoncé la secrétaire d'État belge à l'Asile et la Migration Nicole de Moor, mercredi 16 novembre. "Il ne donne aucun signe qu'il souhaite retourner volontairement. Les autorités françaises réclament toujours le retour de la personne afin de pouvoir l'envoyer au Maroc." Il n'a "pas l'autorisation de séjourner sur le territoire belge", a-t-elle précisé. "Nous restons en contact avec la France pour permettre son éloignement."

Il reconnaît avoir dit "des choses condamnables"

Dans un entretien donné au quotidien Le Parisien, mercredi 16 novembre, l'imam âgé de 58 ans est revenu, pour la première fois depuis sa fuite, sur les propos qui lui ont valu un arrêté d'expulsion du territoire français. "J'ai dit des choses qui étaient condamnables, je suis disposé à accepter les reproches, même un procès, mais pas une expulsion", a-t-il expliqué. Le prédicateur a estimé avoir joué le rôle d'un "bouc émissaire, une sorte d'offrande sur l'autel de la politique"

"Peut-être que (le ministre de l'Intérieur, ndlr) Gérald Darmanin avait besoin d'un marchepied", a affirmé le prédicateur musulman, fiché S. "Il a voulu faire de moi un exemple pour doubler ses mentors de droite, voire l'extrême droite."


La rédaction de TF1info

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