Bobigny (Seine-Saint-Denis) : trois jeunes soupçonnés d'avoir roué de coups des policiers ont été déférés

par Aurélien DELIGNE
Publié le 7 janvier 2017 à 20h15, mis à jour le 8 janvier 2017 à 22h15
Bobigny (Seine-Saint-Denis) : trois jeunes soupçonnés d'avoir roué de coups des policiers ont été déférés
Source : KENZO TRIBOUILLARD / AFP

VIOLENCES - Vendredi soir, les forces de l'ordre ont tenté de contrôler plusieurs jeunes dans un hall d'immeuble de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui semblaient consommer des stupéfiants. Les individus s'en sont alors pris aux policiers. Trois jeunes ont été déférés dimanche.

Alors qu'ils procédaient à un contrôle d'identité vendredi soir dans un hall d'immeuble de Bobigny, trois policiers ont été roués de coups par les jeunes qui s'y trouvaient. Les forces de l'ordre les contrôlaient vers 20h alors qu'"ils semblaient consommer des stupéfiants", a raconté à l'AFP une source proche de l'enquête.

Dix interpellés, dont un mineur

Selon nos informations, 15 jours d'incapacité totale de travail (ITT) ont été prescrits à une policière gravement blessée au niveau de l'oeil. Les deux autres, touchés à la jambe et au visage, ont pour leur part eu chacun 10 jours d'ITT.

Au total, dix personnes ont été interpellées, dont un mineur de 16 ans, tandis que le plus âgé a 21 ans. Selon une source proche du dossier qui s'est confiée à LCI, ils nieraient les faits. L'enquête a été saisie par la sûreté départementale.

Dimanche soir, trois des dix individus, ont finalement été déférés pour être présentés à un juge tandis que les sept autres ont pu être relâchés. "Les auditions des policiers n'ont pas permis de déterminer de charges suffisantes à leur égard", a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP. Selon elle, une information judiciaire devrait être ouverte lundi pour violences sur des personnes dépositaires de l'ordre public.

Bruno Le Roux demande des "sanctions lourdes"

Interrogé sur le sujet dans le Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a demandé "à ce qu'il puisse y avoir les sanctions les plus lourdes pour ceux qui ont montré dans cette affaire qu'ils ne voulaient pas simplement s'échapper (...) mais se faire du policier". Ce dernier s'est rendu sur place dimanche matin et a rencontré la fonctionnaire blessée, qui lui aurait décrit "un acharnement sur les policiers qui étaient à terre".

"Il y a eu un premier contrôle d'identité avec appel de renforts en bas d'une cité, à l'extérieur. Quand il y a eu présomption qu'il y avait un trafic et notamment de stupéfiants, les policiers ont voulu rentrer dans l'immeuble: à ce moment-là, le comportement de ces jeunes qui étaient là, calmes, a totalement changé", a raconté le ministre.


Aurélien DELIGNE

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