Caen : la "police des polices" saisie après une nouvelle affaire de "violences policières"

par William MOLINIE
Publié le 27 mai 2016 à 12h55
Caen : la "police des polices" saisie après une nouvelle affaire de "violences policières"

INFO METRONEWS - L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour faire la lumière sur une nouvelle affaire de "violences policières" à Caen. Une vidéo montre un manifestant à terre roué de coups par un policier au cours d’échauffourées survenues jeudi 26 mai.

Les images sont parlantes. On y voit un manifestant frappé à plusieurs reprises à coups de matraque par un policier alors qu'il se trouve à terre. Une nouvelle affaire de "violences policières" survenue en marge de la manifestation contre la loi Tavail, jeudi 26 mai à Caen (Calvados).

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Selon nos informations, l'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie ce vendredi matin par le parquet de Caen. La "police des polices" va enquêter sur les circonstances de ce qui s'apparente, au vu des images, à un passage à tabac. Le fonctionnaire de police mis en cause devrait dans les heures à venir être interrogé par l'IGPN.

"Pas un spécialiste du maintien de l'ordre"

Selon les premiers éléments recueillis par metronews, le fonctionnaire auteur des coups n'est ni un CRS, ni un gendarme mobile. Il s'agirait, selon une source proche d'un policier engagé dans les services locaux de la ville de Caen. "Ce n'est de toute évidence pas un spécialiste du maintien de l'ordre : il n'a pas son casque sur la tête alors qu'on voit bien sur les images que des projectiles pleuvent de toute part", ajoute cette source.

A Caen, la mobilisation de jeudi a rassemblé entre 2000 et 7000 personnes. Trois personnes avaient été interpellées à l'issue de ce rassemblement. 

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Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Jean-François Papineau, cité par Normandie-Actu a mis en avant "la légitime défense". "On a pris plusieurs jets de projectiles, à plusieurs reprises. Il y a eu des sommations à quatre ou cinq reprises", poursuit le responsable de la sécurité, dont il n'a pas été précisé s'il parlait bien de l'homme ciblé par le matraquage.


William MOLINIE

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