Cagnes-sur-Mer : un couple avec 42 ans d'écart empêché de se marier... pour le moment

Publié le 31 décembre 2017 à 7h43
Cagnes-sur-Mer : un couple avec 42 ans d'écart empêché de se marier... pour le moment

AMOUR - Depuis un peu plus d'un mois, le couple est sous le coup d'une enquête pour prouver la véracité de leur relation. Déborah, 38 ans, et son compagnon Jean-Claude, 80 ans, sont scandalisés.

Les 42 ans qui les séparent ont-ils raison de leur volonté de se marier ? Déborah, 38 ans, et son compagnon Jean-Claude, 80 ans, ont déposé un dossier le 20 novembre dernier en mairie de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) pour pouvoir se marier, racontent nos confrères de Nice Matin. Malheureusement pour les tourtereaux, amoureux depuis deux ans, rien ne va se passer comme prévu.

Une convocation pour prouver la véracité de leur relation

Le 28 novembre, à leur plus grande surprise, le couple découvre être convoqué pour une audition devant un officier civil. À leur arrivée à la mairie de Cagnes-sur-Mer, le couple est auditionné séparément une heure chacun.

Interviewé par Nice Matin, le directeur du cabinet du maire de la commune, Alain Lucas, explique les raisons de cette convocation un peu surprenante. "Il y a d'abord l'écart d'âge de 42 ans. Puis le fait qu'elle soit assistante de personne en fin de vie et que monsieur venait de perdre sa mère qu'il gardait à son domicile et dont elle s'occupait, explique-t-il. Ensuite, ils voulaient se marier très rapidement, sans que les enfants de la dame en soient informés", affirme le directeur de cabinet. Des raisons suffisantes pour lancer une "procédure d’audition comme la loi nous y autorise", selon Alain Lucas.

Après l’audition du couple, les versions divergent sur sa teneur. Du côté de la mairie, on affirme que la jeune femme a été très discrète lors de son entretien à l’inverse de son compagnon "dont les propos étaient tout le temps tournés vers l'aspect physique de sa compagne et de leur relation", selon Alain Lucas.

De leur côté, le couple semble avoir très mal vécu cette audition. "On m'a posé des questions sur notre rencontre, depuis quand, où, comment… Mais aussi des questions très poussées, indiscrètes, voire intimes sur notre vie sexuelle. C'était très gênant", affirme la jeune femme à Nice Matin. Son compagnon a été très agacé. "C'était incroyable. Un retour au temps de l'Inquisition. On émet un doute sur notre amour, c'est injuste. Oui, Déborah est beaucoup plus jeune que moi. Et alors ?", s'offusque Jean-Claude. À la fin de l’audition, le couple a tout bonnement refusé de signer le procès-verbal de l'audition.

Le mariage suspendu pour l'instant

Suite à l’audition, l’officier civil a remis un rapport au procureur de la République "qui a décidé de surseoir au mariage et de faire une enquête dans le seul but de protéger l'un ou l'autre des conjoints d'un éventuel abus de faiblesse", affirme Alain Lucas.

L’enquête se poursuit et le couple devrait être entendu au commissariat la semaine prochaine. Jean-Claude lui sera vu par un psychiatre pour évaluer ses capacités mentales.


La rédaction de TF1info

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