Une femme âgée de 89 ans a été frappée lundi dernier par trois mineurs à Cannes (Alpes-Maritimes) qui lui ont ensuite volé son argent.La scène, filmée, a été partagée des milliers de fois et une enquête a été ouverte.Les adolescents ont été placés en centre éducatif fermé dans trois villes distinctes.
Le coup porté est extrêmement violent et un seul aura suffi à la faire chuter. Dans une vidéo postée ce mercredi sur les réseaux sociaux et devenue virale depuis, une personne âgée marche avec son sac à mains et son cabas passage Gémaux à Cannes. Elle ignore qu'elle est alors suivie par plusieurs individus. L'un d'eux s'approche d'elle et la frappe violemment au niveau de la tête, un autre s'approche du corps inanimé au sol et vole le contenu du sac de la victime. Un troisième individu filme la scène, et il n'est pas le seul.
Les caméras de vidéosurveillance ont en effet, elles aussi, immortalisé cette scène qui s'est déroulée lundi 29 août en plein jour, à 12h20. Le gardien de la résidence, qui les a vues, a donné l'alerte. La victime a été retrouvée inanimée par les secours devant son lieu d'habitation.
Les trois adolescents ont reconnu les faits
Immédiatement, le parquet de Grasse a ouvert une enquête confiée à la sûreté urbaine du commissariat de Cannes. L’exploitation des images extraites de la vidéosurveillance a permis d'établir que la victime avait été suivie par les trois individus avant la commission des faits.
"L’auteur des coups a été rapidement identifié comme étant un mineur de 14 ans et était activement recherché. Sa famille le conduisant au commissariat de Cannes le 30 août 2022, il était placé en garde à vue, mesure qui a été prolongée pour les nécessités de l’enquête, indique le parquet de Grasse ce mercredi. Les deux autres protagonistes : le voleur du sac, mineur de 15 ans, et l’auteur du film, mineur de 14 ans, ont ensuite été identifiés et interpellés le 31 août 2020. À l’issue de leurs auditions, les trois mis en cause ont reconnu leur participation aux faits."
Les trois mis en cause ont été déférés au parquet en vue d’une convocation aux fins de déclaration de culpabilité devant le tribunal pour enfants à l’audience du 30 novembre 2022. Deux d'entre eux seront poursuivis pour "vol avec la circonstance que les faits ont été précédés, accompagnés ou suivis de violences ayant entraîné une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours, aggravé par une circonstance, en l’espèce la réunion". Le troisième individu qui a filmé pour "complicité de violences suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours avec ces circonstances, que les faits ont été commis en réunion et sur personne vulnérable, en enregistrant sciemment des images relatives à la commission des faits."
Le parquet avait requis jeudi à l’encontre de chacun d’entre eux une mesure de contrôle judiciaire prévoyant notamment leur placement dans un centre éducatif fermé. Dans la soirée, le procureur a fait savoir que les trois mis en cause avaient été, dans le cadre de leur contrôle judiciaire, placés dans des centres éducatifs fermés à Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne.
Vives réactions politiques
Vidéo à l'appui, de nombreuses personnalités politiques ont dénoncé cette violente agression. "Après les images choquantes de trois mineurs à Cannes agressant une personne âgée, je demande à nouveau au ministre de la Justice, l’ouverture dans le département des Alpes-Maritimes d’un centre éducatif fermé", a tweeté Eric Ciotti, député et conseiller départemental des Alpes-Maritimes.
Après les images choquantes de trois mineurs à Cannes agressant une personne âgée, je demande à nouveau au ministre de la Justice, l’ouverture dans le département des Alpes-Maritimes d’un centre éducatif fermé ! pic.twitter.com/tcCPuZZZ6g — Eric Ciotti (@ECiotti) September 1, 2022
"Cannes : une dame de 89 ans sauvagement agressée par trois jeunes de 14 ans pour 'une dizaine d’euros', frappée à la tête, l’octogénaire a perdu connaissance : c'est ça la France aujourd'hui ? La honte !", a lâché Gilbert Collard, président d'Alternative France et député au Parlement européen, sur le même réseau social.
"S’il s’agissait de ma mère qui avait été ainsi agressée, en connaissant l’identité des minables auteurs de cette abjection, c’est peut-être moi qui serais aujourd’hui en prison", a réagi sur Twitter le maire LR de Cannes David Lisnard.
J’ajoute, en essayant de ne pas me laisser aller, que s’il s’agissait de ma mère qui avait été ainsi agressée, en connaissant l’identité des minables auteurs de cette abjection, c’est peut-être moi qui serais aujourd’hui en prison. 5/5 — David Lisnard (@davidlisnard) September 1, 2022
La victime toujours hospitalisée
L'octogénaire est toujours hospitalisée ce mercredi. L’incapacité totale de travail a été fixée à 7 jours suite aux constatations effectuées par le médecin légiste qui a constaté sur la victime des ecchymoses, érosions aux membres, et un important traumatisme cranio-facial avec contusions.
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